Malgré un budget tendu, la Chambre d’agriculture maintient le cap
Le repli des crédits publics impose à la Chambre d’agriculture, réunie en session vendredi dernier, de procéder à une augmentation exceptionnelle de son imposition.

Répondre plus que jamais aux enjeux de la ferme Cantal
Et ces orientations portées par la Chambre d’agriculture sont celles actées dans le projet agricole départemental : “Installation, diversification, filières qualité, modernisation et qualité de vie, c’est ce que nous défendons et continuerons d’accompagner dans nos actions, avec plus que jamais l’acte de production comme socle de notre métier”, a assuré M. Fontant. La session a très majoritairement souscrit à ce projet et à son cadre financier en adoptant le budget prévisionnel 2008 présenté et l’augmentation de la fiscalité afférente. Les trois membres des syndicats d’opposition issus du SMSA (Syndicat des mécontents du système agricole) et de la Confédération paysanne ont tenu à exprimer leur désapprobation à travers leur vote. Géraud Dumas, élu de la Confédération paysanne, a regretté qu’on fasse appel “aux efforts des seuls agriculteurs pour gérer l’équilibre financier de la chambre”.
Reconnaître le travail accompli
Baptiste Servans, du SMSA, a pour sa part dénoncé l’augmentation des aides allouées au GE Arac et à la FDSEA. “Je ne regrette vraiment pas ces dépenses”, a rétorqué L.-F. Fontant, rappelant l’importance du service de remplacement pour l’amélioration des conditions de vie des exploitants et celle du syndicalisme majoritaire dans la gestion des crises (FCO notamment), le travail interprofessionnel (en citant celui mené au sein du Cif) et la défense de l’élevage à l’herbe en vue du bilan de santé de la Pac. “Je vous demande aussi de reconnaître les dossiers que nous faisons avancer et le travail de fonds opéré depuis plusieurs années, qui a permis de réduire les charges de fonctionnement, charges d’ailleurs inférieures de 30 % à la moyenne des autres chambres”, a conclu le président.