Malgré le contexte actuel, des indicateurs encourageants
Jeudi 8 décembre, Jean-Marc Alibert, président du herd-book limousin (HBL), avait réuni les adhérents pour la traditionnelle assemblée générale au Limousine park, au pôle de Lanaud à Boisseuil dans la Haute-Vienne.
Le HBL voit son nombre d’adhérents légèrement diminuer. Comme le reste de la profession, le nombre de départs à la retraite ou d’arrêts d’activité n’est pas compensé par les installations. Certains sortent également du HBL parce qu’ils ont fait le choix de ne plus faire appel au contrôle de performances. D’un peu moins de 5 000 en 2000, le nombre de vaches cotisantes s’établit à 74 103 sur la dernière campagne. Contrairement au nombre d’adhérents, le nombre de vaches cotisantes évolue encore positivement. L’augmentation de la taille des troupeaux compense la perte de troupeaux adhérents. Suite à ce bilan mitigé, le rapport d’activité met en lumière des éléments positifs : la certification des animaux progresse, le pointage reste stable avec un taux de couverture de 85 %, les vaches et les taureaux qualifiés augmentent, les exportations s’intensifient. Comme l’a rappelé Bernard Roux, président de France limousin sélection, la situation actuelle résulte des choix qu’ont faits les sélectionneurs ces dernières décennies, choix parfois décriés, en avance sur leur temps, mais qui permet aujourd’hui d’avoir une situation saine pour envisager l’avenir.
Montrer la réalité du métier
Bruno Dufayet, président de la commission des enjeux sociétaux d’Interbev, était l’invité de cette assemblée. Comme il l’a souligné, c’est la première fois qu’il était invité par ce type de structure pour intervenir sur la communication face aux lobbies anti-viande. Il a salué le herd-book limousin « qui a toujours été en avance sur son temps ». Bruno Dufayet a présenté le travail effectué par Interbev autour de la communication face aux anti-viande, les axes à défendre et les arguments à mettre en avant. Selon lui, la plupart des gens ne savent plus ce qu’est le métier d’éleveur, la plupart ont de vagues souvenirs de leurs grands-parents lorsqu’ils étaient enfants, mais n’ont aucune idée des évolutions de la profession. « Les éleveurs ont une bonne image, ouvrons nos portes pour montrer la réalité de notre métier, insiste-t-il. Personne n’est mieux placéqu’un éleveur pour expliquer ce que nous faisons ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 22 décembre 2016, numéro 1389.