L’invitation à l’engagement associatif lancée par Jeannette Bougrab
Profiter d’une expérience valorisante reconnue dans le milieu professionnel et rompre l’isolement sont quelques arguments avancés par la secrétaire d’État pour rejoindre une association.

Confiante en la jeunesse
Autant d’occasions pour Jeannette Bougrab de saluer le travail des bénévoles qui animent plus de 5 000 associations à travers tout le département, sur les quelque deux millions actives en France. L’engagement associatif est à ses yeux un moyen de rompre un isolement qui, contrairement à une idée reçue, ne touche pas que les personnes âgées. “Adhérer à un club sportif, choisir une activité culturelle ou s’engager auprès d’une structure caritative, c’est contribuer à créer du lien social”, estime la ministre, inquiète que les réseaux sociaux type Facebook et le réfrigérateur puissent être les principaux compagnons de certains jeunes. Elle s’est montrée particulièrement attachée au texte de loi adopté depuis quelques mois et relatif à la “pré-majorité associative”. Celui-ci permet à un jeune à partir de 16 ans de déposer en préfecture les statuts d’une association et d’occuper des fonctions au sein du bureau, y compris naturellement celle de président. D’autre part, Jeannette Bougrab a rappelé que le gouvernement a œuvré pour limiter les coûts supportés par des structures associatives. La ministre prend l’exemple des déclarations à la Sacem (société qui perçoit les droits d’auteurs lors de la diffusion publique de musique) et invite les responsables associatifs à se renseigner à ce sujet sur le site du ministère. Enfin, elle a plaidé pour une cause déjà soulevée le 18 juin lors du forum départemental du bénévolat : la reconnaissance par les entreprises des compétences acquises dans le milieu associatif. “Pour celui qui postule à un emploi, il est temps de sortir de la tyrannie du diplôme obtenu à l’âge de 20 ans”, a-t-elle lancé à Aurillac. L’idée fait son chemin, puisqu’un portfolio de compétences est sur le point de déboucher sur un module-type et qu’une convention est déjà signée avec des universités pour trouver des moyens de valider certains modules d’examens et que des formations vont être dispensées auprès des directeurs des ressources humaines de grandes entreprises. “Ce que les bénévoles font au quotidien participe à leur donner des qualités humaines qui doivent primer.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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