L’intersyndicale réclame un plan d’urgence pour l’ensemble des salariés
Une nouvelle fois, les salariés du public et du privé sont appelés à manifester, jeudi, partout dans l’Hexagone. Le Cantal n’échappera pas à la règle et revendiquera sa spécificité.

À l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles CGT, FO, CFDT, CGC-CFE, FSU, Unsa et Solidaires, une journée de grèves et de manifestations est prévue jeudi. Les salariés du public comme du privé sont invités à descendre dans les rues du Cantal et à se mobiliser pour la défense des salaires, des emplois, des retraites, de la protection sociale, des services publics... Même si certaines revendications restent spécifiques à chaque syndicat, tous sont d’accord sur un fait : la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. “Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés, les demandeurs d’emplois et retraités sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes et met à mal la cohésion sociale et les solidarités. Elle accroît les inégalités et les risques de précarité”, déclarent-ils.
L’urgence d’un plan d’actions
Affirmant haut et fort qu’il “faut un plan d’urgence”, que “la crise c’est eux, la solution c’est nous”, les syndicats s’insurgent contre une économie qui “échappe à tout contrôle. Des milliards et des milliards ont ainsi été engloutis dans la spéculation au profit d’une infime minorité”. Priorité des priorités pour les syndicats, le maintien des emplois et l’arrêt des licenciements. “Les salariés temporaires ou en CDD sont les premiers à faire les frais des baisses d’activités. C’est en investissant dans la formation et le travail qualifiant que l’on réduira la précarité”. Les organisations syndicales estiment également que le gouvernement doit abandonner sa politique de suppression d’emplois “et assurer, maintenir et développer les services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale”. Autre enjeu majeur pour les syndicalistes : l’amélioration du pouvoir d’achat. Ils estiment qu’il “est de la responsabilité de l’état de décider de politiques d’interventions publiques coordonnées, favorisant une relance économique”. Pour eux, cela doit se traduire par l’augmentation générale des salaires (privé et public), le développement du logement social, la défense de la protection sociale “dans un cadre collectif et solidaire”, et par des investissements d’urgence. Point important, l’intersyndicale considère que toute aide publique accordée à une entreprise doit être ciblée “et faire l’objet de contreparties. Elle doit être conditionnée à des exigences sociales, en particulier en matière d’emploi”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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