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L’intelligence artificielle appliquée au secteur agricole

Bilberry, une jeune start-up française teste grandeur nature un système de caméras embarquées reliées à un ordinateur de bord pour identifier les mauvaises herbes et cibler la pulvérisation.

Caméras et ordinateur de bord pour traquer les mauvaises herbes.
Caméras et ordinateur de bord pour traquer les mauvaises herbes.
© Bilberry

Réduire l’utilisation d’herbicides sur les cultures, tel est le postulat de départ pour une start-up française, Bilberry (myrtille en français) créée en 2016 par 3 jeunes ingénieurs, Guillaume Jourdain, Hugo Serrat et Jules Bequerie. Après un an de recherches, d’études sur le terrain et de rencontres avec des exploitants et des coopératives, le problème des adventices est apparu comme un problème majeur tant sur le pan économique qu’écologique.Bilberry a alors développé une solution à base d’intelligence artificielle appliquée au secteur agricole. C’est un système qui, à l’aide de caméras embarquées installées sur un pulvérisateur reliées à un ordinateur de bord, scanne le terrain, identifie en temps réel les plantes et contrôle la pulvérisation. Le désherbant n’est distribué que si et là où c’est nécessaire. Selon les concepteurs, ce dispositif basé sur des algorithmes de deep learning permet de réaliser une économie de l’ordre de 80% en moyenne voire plus de 90% sur sol nu. «Notre système, explique l’un des associé Jules Beguerie, est en phase de test grandeur nature, en Australie notamment, sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares. Et maintenant aussi en Europe, Pays-Bas, Bulgarie, Allemagne… En France, c’est un peu plus compliqué ; le marché n’est pas tout à fait prêt».En réalité, le système fonctionne ou peut fonctionner partout, mais son coût actuel reste élevé. Il est donc adapté à de très grandes surfaces. Pierre-Olivier Ombret, jeune ingénieur altiligérien qui a travaillé au développement du système en Australie témoigne de son intérêt, suite aux essais conduits sur «des sols nus dans des parcelles de milliers d’hectares sans arbres, où l’on trace droit sur 5 km…». Les résultats sont très prometteurs.En plein développementLe système, qui n’a pas encore de nom même s’il est protégé par un brevet, montre un intérêt certain, mais continue à être testé dans différentes conditions : sur sol nu ou sur cultures, selon différentes techniques culturales, de nuit…Jules Beguerie précise : «Notre concept est en plein développement. Il y a encore à faire notamment pour la reconnaissance de certaines espèces, tant pour les mauvaises herbes que pour les plantes cultivées». En effet,  la collecte constante de nouvelles données de terrain provenant de fermes d’un peu partout dans le monde permet d’améliorer continuellement la précision du système et d’ajouter de nouveaux types de mauvaises herbes à la bibliothèque, pour une efficacité plus grande.Bilberry ne travaille pas que pour l’agriculture. Il a conçu un système similaire adaptable pour le ferroviaire, avec des rampes installées directement sur les trains ou sur des quads de désherbage. Autre dispositif en développement, un système destiné à analyser la récolte de pomme de terre au champ et à trier les déchets et pierres sur le tapis ; tâche aujourd’hui effectuée par des saisonniers.Bilberry, jeune entreprise française, connaît une croissance rapide notamment à l’international, en apportant des solutions à des problématiques agricoles économiques et environnementales. À suivre…

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