Les Vingt-sept face au casse-tête de l'acheminement
Les ministres de l'Agriculture des pays de l'UE se sont montrés divisés, le 25 juillet, sur la poursuite au-delà du 15 septembre de l'interdiction d'importer des céréales ukrainiennes, en vigueur dans cinq pays d'Europe de l'Est. La Commission européenne envisage, par ailleurs, une aide au transport des céréales d'Ukraine.
Alors que les Européens sont déjà confrontés à l'accumulation de céréales ukrainiennes dans les pays d'Europe de l'Est, la fin de l'accord international sur l'acheminement des céréales en mer Noire, décidée par la Russie, ajoute de la pression sur leurs épaules. Lors de la réunion des ministres de l'Agriculture de l'UE, le 25 juillet, le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, qui a rappelé que le budget de la réserve de crise avait été épuisé pour 2023, notamment pour atténuer les effets de la guerre sur les marchés, a lancé l'idée de fournir un soutien pour le transport des céréales ukrainiennes. Il compte présenter prochainement une proposition en ce sens au collège des commissaires européens. « En raison des coûts de transport dans le cadre des « Corridors de solidarité », le commerce n'est pas suffisamment intéressant, notamment en Roumanie, principal pays de transit », a justifié le commissaire à l'Agriculture. « Transporter les grains via la Pologne ou les pays baltes sera toujours beaucoup plus cher que ce que propose la Russie sur le marché mondial » pour ses propres céréales, a déploré le commissaire à l'Agriculture, défendant l'idée de subventions européennes pour combler cet « écart d'attractivité ». « Certains États, comme la Pologne, ont adopté des aides au niveau national, mais je préférerais une solution européenne, équitable pour tous. Il est nécessaire de trouver des financements de l'UE pour accroître le transport », a-t-il indiqué.