Les retraités battent le pavé

Jeudi 18 octobre, les retraités des diverses organisations syndicales¹ de la Creuse sont de nouveau descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. En effet, depuis l’an dernier, ils ont vu leur pouvoir d’achat fondre peu à peu : après l’augmentation du prélèvement de la CSG sur leur pension, c’est l’augmentation même de cette pension qui a été rognée à +0,3 % pour 2019 et 2020 alors que le coût de la vie devrait de son côté progresser de +1,3 %. Sans oublier que les pensions ont été gelées de 2013 à 2017 (en dehors du +0,1 % d’octobre 2015). Selon les organisations syndicales, en 3 ans, c’est l’équivalent d’un mois de pension qui s’est évaporé. « Le Gouvernement considère les pensions de retraite comme une aide sociale comme les autres, mais non ! C’est un droit gagné grâce aux cotisations payées durant toute une carrière professionnelle. » ont déploré les représentants syndicaux. « Le Gouvernement prend les retraités pour des vaches à lait et dans le même temps il supprime des impôts pour les nantis : suppression de l’ISF, baisse de l’impôt sur les sociétés ou encore suppression de l’« exit tax ». Ce ne sont pas de bons signes envoyés aux retraités, mais aussi à l’ensemble de la population. »
À Guéret, ce sont 200 à 300 personnes qui se sont rassemblées devant la Préfecture, avec drapeaux et banderoles. Après un premier discours rappelant les promesses et les mensonges du président Macron, les manifestants se sont dirigés vers la permanence parlementaire pour y déposer une motion. Hélas, malgré la promesse de rencontrer quelqu’un, ils ont trouvé porte close. La motion a donc été lue dans d’une voix forte sous les applaudissements et les huées des manifestants, avant d’être déposée dans la boite aux lettres, faute de mieux.
Parmi les demandes de cette motion, on retrouve la suppression de la CSG, la fin du gel des pensions et leur revalorisation par une indexation sur les salaires, ou encore le maintien des pensions de réversion.
Pour les agriculteurs présents, il a surtout s’agit de mettre en évidence la pauvreté des retraités. Selon le Secours Populaire, plus d’un million de retraités, soit 8 % de la population, vivent avec moins de 1 000 euros par mois.
1. CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR, UNRPA et FDSEA.