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Manifestation
« Les retraites agricoles, c’est la honte du pays ! »

Près de 800 anciens exploitants du Massif central ont manifesté, lundi dernier, à Clermont-Ferrand, pour une retraite décente.

Venus pour la plupart en cars, des trois départements du Limousin, des quatre de l'Auvergne, de plusieurs de Rhône-Alpes, de la Lozère et de l'Aveyron, les retraités et futurs retraités agricoles, ont fait entendre leur voix, en début de semaine, à Clermont-Ferrand. A l'appel de la section régionale des anciens exploitants du Massif central, ils sont venus réclamer, devant la préfecture de région, davantage de justice en matière de retraites.
« Il est indispensable de garder et de renforcer le système de retraite par répartition. Mais quand des anciens exploitants partent à la retraite avec à peine 400 euros, c'est injuste et indécent. Les retraites agricoles, c'est la honte du pays ! », a estimé Jean-Claude Chalencon, président de la section régionale des anciens.

« De l'indécence à la reconnaissance »

Comme ils l'ont indiqué sur une banderole, les anciens exploitants veulent « passer de l'indécence à la reconnaissance » en matière de retraite agricole. Pour atteindre l'équité de traitement entre régimes, le président régional a détaillé les revendications : « pas de retraite inférieure à 75 % du SMIC pour carrière complète avec un objectif à 85 % pour le flux et le stock (*), pas de retraites inférieures au minimum vieillesse pour les veuves, prise en compte de la pénibilité du travail agricole (suppression du coefficient d'adaptation), prise en compte au prorata des vingt-cinq meilleures années de carrière de salarié lorsque le retraité a cotisé au régime général avant de devenir agriculteur, suppression des minorations pour années manquantes et reversion complète pour la RCO ».

 

Le président national, présent

Par ailleurs, comme l'a souligné Claude Berger, président de la section nationale des anciens, « il est indispensable de conforter le régime par répartition, d'appliquer une bonification forfaitaire pour enfant, d'améliorer le taux de reversion et d'indexer les retraites sur le SMIC ».
L'ensemble de ces revendications a été exposé par une délégation reçue, en fin de matinée, par le directeur régional de l'agriculture et de la forêt, Michel Magimel. Désormais, les actions vont être concentrées vers les préfets des départements et les parlementaires, « mais aussi en direction des autres retraités pour faire valoir la justesse de nos revendications », a expliqué Jean-Claude Chalencon. Et de préciser « qu'une réunion avec le ministère de l'agriculture avait été demandée, pour examiner les moyens de sortir de cette situation indigne de la France du XXIème siècle ».

(*) On qualifie de flux, les retraités actuels, et de stock, les futurs retraités.

Les premières délégations sont arrivées dès 11 h 30, devant la préfecture. Armés de leurs chaises pliantes et de leur garde manger, les anciens avaient tout prévu, y compris qu'il allait pleuvoir. Autant dire qu'il y avait du monde sous les parapluies. Les moins prévoyants ont vite trouvé refuge sous les arcades attenantes à la préfecture. En attendant une accalmie, ils ont attaqué leur casse-croûte. L'épisode pluvieux passé, il était temps de lancer la manif.

 Repères
60 % des non salariés agricoles touchent moins que l'équivalent du minimum vieillesse.
La situation des veuves est particulièrement indécente (400 à 500 euros par mois). En 2008, la retraite a été augmentée de 1,1 %, la plus faible augmentation depuis cinq ans.

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