Les reliquats d'azote du Puy-de-Dôme sont dans la moyenne départementale
La synthèse des reliquats azotés du Puy-de-Dôme issus des prélèvements de cet hiver vient d'être publiée par la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme et montre des moyennes satisfaisantes.
La synthèse des reliquats azotés du Puy-de-Dôme issus des prélèvements de cet hiver vient d'être publiée par la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme et montre des moyennes satisfaisantes.

Quel résultat pour les reliquats d'azote du Puy-de-Dôme en 2025 ?
Cet hiver, plus de 2 100 parcelles puydômoises ont fait l'objet d'un prélèvement et d'une analyse de reliquat d'azote. La grande majorité a été réalisée pour répondre à l'obligation soumise par la réglementation zone vulnérable.
La synthèse des résultats offre une vision globale de la teneur en azote des sols du département. « Contrairement à la situation générale en France, nous sommes dans la moyenne » précise Yoann Ginestière, conseiller agronomie à la Chambre d'agriculture.

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Reliquats d'azote du Puy-de-Dôme : faible lessivage malgré les pluies
Sur les parcelles analysées, la moitié a un type de sol argilo-calcaire moyen à profond correspondant à une large zone de Limagne centrale. À celles-ci s'ajoutent 500 analyses dans les terres noires. Le maintien dans la moyenne des reliquats est porté en partie par ses sols plus riches en matières organiques et donc moins soumis au lessivage. « La météo de l'automne 2024 a été favorable à la minéralisation, ce qui explique aussi ces résultats » précise Yoann Ginestière.
Les moyennes dans les sols plus légers parviennent également à se maintenir cette année (voir graphique).

Seuls les sols granitiques voient leurs résultats être inférieurs à 2024 du fait de leur sensibilité accrue au lessivage.
Le conseiller note cependant dans son analyse une forte disparité dans un même secteur, voire entre deux parcelles. « L'effet du précédent cultural est indiscutable. »
Maintien des apports et pilotage renforcé
Cette synthèse des reliquats témoigne également d'un maintien dans les apports, réalisés par les agriculteurs. « La production de blés de qualités augmente dans la Limagne. L'azote est piloté en fonction des objectifs de rendements. »
Selon le conseiller, la réglementation zone vulnérable, obligeant à l'analyse des reliquats, explique en partie l'augmentation du nombre de prélèvements tous les ans. « L'explosion du coût des engrais depuis 2023 et la volonté des agriculteurs d'optimiser les apports, les encouragent à réaliser ces reliquats. De plus, le service clé en main proposé par la Chambre d'agriculture facilite l'opération. »
Les agriculteurs puydomois ont également recours de plus en plus aux images satellites pour positionner et ajuster leur fertilisation. « Une opération pertinente, pour Yoann Ginestière, notamment les années où la météo et ses aléas complexifient l'ajustement des doses. »