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Les producteurs décidés à basculer les rapports de force des filières

L’assemblée générale de la FDSEA a servi de scène aux producteurs pour dénoncer une nouvelle fois l’attitude des entreprises laitières et de la grande distribution.

L’assemblée générale de la FDSEA a servi de scène aux producteurs pour dénoncer une nouvelle fois l’attitude des entreprises laitières et de la grande distribution.
L’assemblée générale de la FDSEA a servi de scène aux producteurs pour dénoncer une nouvelle fois l’attitude des entreprises laitières et de la grande distribution.
© P. O.

“La FDSEA nous a chargés d’obtenir une nouvelle AOC, c’est fait depuis 2007 ; elle nous a aussi chargés d’obtenir un différentiel sur le prix du lait destiné à l’appellation”. Pour Daniel Pellegry, membre du collège producteurs du Cif, au titre de la FDSEA, qui est intervenu lors du congrès du syndicat le 12 novembre, la moitié du chemin reste donc à parcourir. À la différence près que dans cette nouvelle étape vers l’AOC, le rapport de force est indéniablement - selon lui - du côté des producteurs : “Nous avons pour la première fois, et depuis des lustres, une carte maîtresse entre les mains”. Une carte que les producteurs ont abattu lors du dernier conseil du comité interprofessionnel, en refusant l’envoi des fiches d’identification des producteurs, en réponse à des entreprises qui, pour le syndicat, “jouent la montre”.

Les intérêts collectifs des AOC “bafoués”
Et ces entreprises, privées comme coopératives, en ont pris pour leur grade la semaine dernière à Saint-Flour : sous la forme d’une saynète ironique, les membres de la section laitière de la FDSEA ont raillé les arguments avancés par “Ticolait”, “Tapitoul”, Géantissimo”  et “Léclair”, chacun de ces maillons rebaptisés de la filière laitière étant accusés par les producteurs d’œuvrer à une politique de moins disant sur le prix du lait en général, et de l’AOC cantal en particulier. Chiffres à l’appui, Chantal Cor, responsable de la section, a démontré que la valorisation supplémentaire de 70 euros / 1 000 litres sur le prix du lait pour les AOC d’Auvergne, n’amputerait le casier “fromage” du pouvoir d’achat des consommateurs que de 70 cts e au kilo (soit 9,7 e/kg). Même dans cette hypothèse, le cantal aurait toujours le triste privilège d’être le bonnet d’âne du prix des AOC vendues en GMS (14 euros pour le comté, 25 pour le beaufort...). Une démonstration jugée imparable par la fédération qui a souhaité voir confirmer sa stratégie par ses adhérents. “Êtes-vous d’accord pour que la FDSEA et les JA revendiquent plus 70 e pour 1 000 litres ?”. Levée unanime de cartons verts dans la salle, en guise de réponses consentantes. “Si les directeurs d’entreprises ne sont pas capables d’aller chercher un euro de plus au kilo sur nos AOC, il faut qu’ils changent de métier !”, a lancé Patrick Escure, président de la FDSEA, particulièrement virulent sur ce dossier. Un symbole de la détermination des producteurs en marche pour révolutionner les rapports au sein de la filière.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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