Démunis
Les pomiculteurs solidaires
570 kg de pommes viennent d’être remis au Secours populaire par Michel Texier, arboriculteur à Saint-Yrieix-la-Perche. Une partie seulement des cinq tonnes données à trois associations caritatives par les adhérents des coopératives pomicoles du Limousin.
Dans une brume automnale, la camionnette du Secours Populaire de la Haute-Vienne vient d’arriver sur le verger de Michel Texier. À son bord, Guy Boulesteix, venu prendre livraison de deux pallox de pommes destinés à l’association et ses dix-sept antennes. Avec une distribution par jour au siège, une par semaine dans les antennes et le Solidaribus qui parcourt le département à la rencontre de ceux qui n’osent pas venir d’eux-mêmes, les dons fondent comme neige au soleil. « Dans quinze jours, il ne restera plus rien », confirme Guy. Actuellement, 760 familles bénéficient de l’aide du Secours populaire haut-viennois, un chiffre en constante progression. « Alors forcément, les dons ne sont jamais assez nombreux, poursuit le bénévole. En plus, nous devons acheter certaines denrées comme l’huile ou le sucre ». L’ombre de la fin du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) plane aussi sur les associations caritatives. Pour le moment, une réduction de 75 % des moyens est prévue pour 2012 avant un arrêt complet en 2013. « Nous ne savons pas comment nous allons pouvoir continuer à fonctionner…, s’inquiète Guy Boulesteix. Malgré tout, nous restons mobilisés. D’ailleurs, nous venons de rencontrer le nouveau Préfet de département pour lui exposer la situation. » En attendant d’en savoir plus, le Secours populaire continuera dans les jours à venir à prendre livraison des pommes données par les arboriculteurs, directement sur les vergers.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 21 octobre 2011.
Programme Européen d’Aide aux plus Démunis
Créé en 1987, le PEAD est venu en aide à 18 millions de personnes en 2010. Prévu pour écouler les stocks d’invendus de l’UE, il est de plus en plus complété par des achats directs et a été invalidé par la Cour de Justice du Luxembourg pour ce motif. La France plaide actuellement pour son maintien.