Les morts du mont-Lozère seraient dues à la maladie du charbon symptomatique
Vendredi 9 septembre, la préfète de Lozère Valérie Hatsch a tenu une conférence de presse pour donner les résultats des analyses après qu'une mortalité anormale de bovins a été signalée sur le mont Lozère, en près de deux semaines.
Au moment où le Réveil Lozère met sous presse, le bilan des bovins morts sur le mont Lozère s'élève à plus de 20 bêtes. Pour les 17 premières morts, dont trois ont été analysées par les services de l'État, la maladie du charbon symptomatique est l'hypothèse retenue. Si seulement trois bêtes ont pu être analysées, « c'est parce que les autres carcasses étaient trop "vieilles" pour que les relevés puissent être faits dans de bonnes conditions », ont expliqué les services sanitaires. Selon ces derniers, les relevés doivent être effectués dans les quatre à six heures suivant le décès pour que les résultats puissent être interprétés correctement.
La maladie du charbon symptomatique est une maladie contagieuse qui a touché d'autres zones de montagne cet été : le Cantal et la Haute-Loire ont aussi signalé des cas. Cette maladie, qui a tendance à se développer lors d'un temps chaud et humide, touche principalement les jeunes bovins âgés de six mois à deux ans, « mais peut aussi toucher d'autres tranches d'âges », a averti le GDS Lozère. « Les spores bactériennes, présentes dans l'eau, les plantes et la terre, contaminent les ruminants par voie orale et provoquent un décès brutal et rapide », selon les services sanitaires présents aux côtés de la préfète, vendredi 9 septembre. « L'hypothèse du loup est écartée dans le cas des mortalités récentes de bovins par les analyses menées en laboratoire » a confirmé la préfète, qui s'est par ailleurs félicitée de la mobilisation rapide des services et des agents de l'OFB, du PNC et des services vétérinaires sur le sujet.
Si, une fois infectés, les animaux meurent très vite, « le meilleur moyen de prévenir ces épisodes est de vacciner rapidement », a rappelé le GDS Lozère lors d'une réunion d'information qui s'est tenue le 14 septembre à la mairie des Bondons, pour les agriculteurs affectés par cette épidémie. « La vaccination permet une immunité rapide », a souligné Laure Gaillard, directrice du GDS Lozère. Pour les éleveurs touchés, la mise en place d'une vaccination rapide est conseillée, ainsi qu'une surveillance accrue de leurs bêtes, et il est avisé de les rentrer tant que tout le troupeau n'est pas protégé.