Les ministres de l’Agriculture de l’UE s’inquiètent des conséquences du Green deal pour l’agriculture
S’ils disent souscrire aux grandes lignes des stratégies « de la ferme à la fourchette » et « biodiversité » que vient de présenter la Commission européenne, les ministres de l’Agriculture de l’UE ont aussi des craintes quant à leur impact sur la compétitivité agricole.
Les ministres de l’Agriculture de l’UE, qui avaient le 8 juin un échange de vues en vidéoconférence, ont exprimé un certain nombre d’inquiétudes concernant l’impact que les stratégies « de la ferme à la fourchette » et « biodiversité » pourraient avoir sur la Pac. Même s’ils ont globalement soutenu les grandes lignes de ces stratégies, ils ont unanimement demandé à Bruxelles de présenter une étude de leur impact sur le secteur agroalimentaire.
Les États membres s’inquiètent en particulier des objectifs très ambitieux en matière de réduction de l’usage et des risques liés aux pesticides (-50 %), de diminution du recours aux engrais et antibiotiques (-50 %) ou de surfaces rendues à la nature (10 %) et se posent des questions sur le recueil des données et le point de départ de ces objectifs. La commissaire européenne à la Sûreté alimentaire, Stella Kyriakides, a précisé que lorsque des objectifs réellement contraignants seront fixés (pour les pesticides, les engrais ou les antibiotiques) les propositions législatives seront accompagnées, comme il se doit, d’études d’impact.