Les milieux agricoles atypiques : des ressources insoupçonnées
Le colloque du 17 mars organisé par le Sidam a eu un réel succès avec plus d’une centaine de participants.
Dans le cadre du groupe herbe Massif central animé par le Sidam (OIER du Massif central), un colloque sur la gestion et la valorisation de l’herbe est organisé chaque année depuis quatre ans. Cette année, le colloque avait pour thématique la valorisation des milieux agricoles atypiques.
La journée a démarré avec une introduction de Jean-Yves Bechler, commissaire de massif, qui a insisté sur la nécessité de maintenir l’agriculture dans le Massif central. D’après lui, cela passe inévitablement par la valorisation de milieux dits atypiques. L’utilisation de l’herbe dans le massif est un impératif sans lequel peu d’agriculture locale serait possible. Il a également souligné l’importance de valoriser cette agriculture dans les produits finis en mettant en avant le mode d’agriculture du Massif central qui est consommatrice d’herbe, entretient les espaces et les maintient ouverts. Caroline Marie du GIP Massif central a complété en insistant sur la nécessité de valoriser les systèmes de production du Massif central dans les produits. Il est important que les filières locales se développent en mettant en avant la valorisation de l’herbe et des milieux agricoles atypiques pour la vente des produits du massif. Elle a d’ailleurs évoqué la possibilité de financement pour l’animation de ces filières et la mise en place d’outils permettant la transformation sur place, dans une perspective de produits réalisés et transformés dans le Massif central.Une introduction technique a été réalisée par Anne Colin, agro-écologue au Copage, et Emmanuel Forel, agronome de la chambre d’agriculture de l’Ardèche. Cette présentation a été l’occasion de définir et d’illustrer ce qui été nommé comme milieux agricoles atypiques dans le cadre du colloque : les landes et parcours, les milieux humides et les sous-bois pâturés. Les landes ont été définies comme une association de plantes composées d’arbustes poussant sur des milieux pauvres et oligotrophes. Les arbres, quand ils sont présents, y sont introduits par l’homme ou sont apparus spontanément. Les milieux humides sont définis par le Code de l’environnement comme des terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, lorsqu’elle existe, y est dominée par les plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.
La suite dans le Réveil Lozère, pages 8-9, édition du 23 avril 2015.