Les étapes clés pour réussir sa transmission
Période charnière dans la vie d’un agriculteur, la retraite rime souvent avec la transmission de son exploitation. Passage en revue des étapes indispensables pour faire de cette transmission un succès.
Avec plus de cinquante ans de moyenne d’âge, les agriculteurs français sont eux aussi concernés par l’inversion de la pyramide des âges qui touche l’ensemble de la population française. Pourtant, au moment de se confronter à la transmission, il est difficile parfois de s’y retrouver entre des démarches administratives complexes, la recherche d’un repreneur sérieux et la demande d’aides auprès de l’État ou des collectivités territoriales. En 2010, 60 % des agriculteurs interrogés déclaraient d’ailleurs ne pas connaître le nom du futur repreneur de leur exploitation. Un chiffre toujours actuel qui se veut alarmant quand on sait que dans les cinq ans à venir, environ un exploitant agricole sur trois devrait prendre sa retraite.
« Une transmission, ça s’anticipe ! »
Pour Chantal Lamadon, chargée de mission installation-transmission à la chambre d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, « une transmission, ça s’anticipe ! » Et de poursuivre : « chaque agriculteur devrait commencer à se questionner sur le devenir de son exploitation huit à dix ans avant la cessation d’activité ». Après cette première phase de réflexion, le cédant est ensuite invité à se rapprocher du Point accueil-transmission de la chambre d’agriculture de son département environ cinq ans avant la date butoir. C’est ici que les démarches à effectuer lui sont détaillées, comme celle de contacter la MSA pour anticiper ensemble la future baisse de revenu liée à la fin de l’activité professionnelle, en moyenne de 38 % pour les agriculteurs. Le processus de transmission va alors pouvoir démarrer concrètement avec la restitution de la « Déclaration d’intention de cessation d’activité agricole » auprès de la chambre d’agriculture, trois ans minimum avant la cessation d’activité.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1509, du 9 mai 2019, en page 11.