Territoires
Les élus veulent conserver les échelons de la démocratie territoriale
Pour préparer la 3ème période de décentralisation, l’Etat a invité les élus à réfléchir à la complémentarité et aux relations de confiance nécessaires avec les collectivités territoriales. Plus de 150 élus ont répondus présents à l'invitation des sénateurs de Haute-Loire.
Plus de 150 élus locaux ont répondu présents à l’invitation des Sénateurs de Haute-Loire Jean Boyer et Gérard Roche le 17 septembre dans les locaux du conseil Général aux États généraux de la Démocratie territoriale. Ces derniers sont à l’initiative du Président du Sénat Jean Pierre Bel qui souhaite une participation et une adhésion des acteurs du terrain pour la prochaine réforme territoriale. Dans son discours introductif Gérard Roche a notamment rappelé que toutes les propositions et les problématiques exprimées par les élus de proximité contribueraient ainsi à la réalisation d’une synthèse nationale. Les élus ont pu suivre trois tables rondes pour traiter des sujets de confiance réciproque État et collectivités territoriales ; des moyens et l’efficacité de l’action publique locale et de l’approfondissement de la démocratie territoriale.
Enquête
auprès de 19 364 élus
Pour débuter les travaux de la journée l’enquête réalisée auprès de 19 364 élus locaux sur leur perception de la décentralisation a permis de dégager plusieurs enseignements. D’abord une grande satisfaction pour les élus dans l’exercice de leur mandat qui est perçu comme un engagement civique. Ensuite que la création d’un élu unique pour le département et la Région fait débat et enfin que des attentes fortes émergent à l’égard de l’adoption d’un statut de l’élu.
Dans ce contexte, les élus du département sont unanimes pour dénoncer les lourdeurs administratives de l’État et la complexité juridique de leurs missions. Le député Jean Pierre Vigier préfère définir le rôle de l’État comme aide, conseil et protecteur de l’élu.
Chaque échelon de la démocratie territoriale est important aux yeux des élus qui néanmoins ne sont pas figés sur la révision des limites territoriales et des compétences des collectivités territoriales.
La notion de confiance est également un maître mot dans un contexte économique, financier et social difficile. Laurent Duplomb Maire de Saint Paulien est intervenu sur cette thématique pour signifier la confiance perdue entre l’État et les collectivités. Selon lui, l’État a laissé beaucoup de compétences aux collectivités mais les lois et la réglementation sont souvent des freins à leurs prérogatives. Et de conclure que «la confiance passe par une administration moins administrante et que le bon sens des élus doit primer».
De nombreuses voix d’élus se sont également élevées pour demander l’organisation de coopérations intercommunautaires avant que l’État ne l’impose par les lois. Ce qui permettrait de garder les compétences dans tous les échelons des collectivités et préserverait ainsi une démocratie territoriale vivante.
La restitution de l’ensemble des travaux se fera les 4 et 5 octobre prochains à Paris. Gageons que notre département fera entendre la voix de nos élus locaux dans une France où les villes concentrent 80 % de la population sur 20 % du territoire.