Les éleveurs britanniques entre inquiétude et pragmatisme
À la veille d’une nouvelle échéance cruciale, les éleveurs britanniques redoutent la perspective d’accords de libre-échange avec des pays-tiers.
Comme l’ensemble de leurs compatriotes, les éleveurs britanniques ont vécu ces dernières semaines au rythme des rebondissements chaotiques de la sortie prévue de leur pays de l’Union européenne. La difficulté des autorités britanniques à s’accorder sur un scénario de sortie réclamé par les dirigeants européens d’ici le 12 avril est accueillie avec un certain fatalisme. « Nous nous sentons tout à fait impuissants face aux évolutions politiques actuelles », reconnaît John Gould, éleveur de reproducteurs bovins et de brebis à Faversham dans le Kent, à la pointe sud-est du pays. Sa ferme, qui s’est construit une belle réputation pour la qualité de sa génétique bovine, commercialise de plus en plus de taureaux et femelles Angus en Europe, y compris en France, à la faveur de l’engouement des consommateurs pour cette race. « J’espère que la qualité de notre production et le courant favorable pour ce type d’animaux nous permettront de poursuivre l’activité », confie John Gould, dont le flegme peine à masquer l’inquiétude.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1504, du 4 avril 2019, en page 11.