« Les départements sont mis à contribution pour réduire le déficit national »
Lors de sa dernière session, le conseil départemental a défini ses choix stratégiques pour l'année 2018 et ce notamment sur ses orientations budgétaires.
Dans les premiers mois de l'année, c'est d'usage, l'assemblée départementale se réunit pour définir ses orientations budgétaires pour l'année. Pour 2018, cette session plénière s'est déroulée vendredi 9 février. Elle permettra aux élus de « tracer les contours du budget 2018 en vue de son adoption le 30 mars prochain », précise-t-on au département. Une ligne de conduite qui devrait suivre les demandes de l'État pour réduire les dépenses. « Le budget du Département se divise en deux parties : le fonctionnement et l'investissement, explique Sophie Pantel, présidente du conseil départemental. Pour la première de ces deux parties, il nous est demandé de ne pas dépasser les 1,2 % d'augmentation globale hormis les AIS (allocations individuelles de solidarité) dont le taux est fixé à 2 %. » Le conseil départemental devrait donc afficher pour cette année, un budget global de 150 millions d'euros dont 107 millions pour le fonctionnement. Des chiffres précis et contraignants pour les élus du Département qui affichent déjà leur mécontentement : « 1,2 %, c'est à peine le taux d'inflation, continue Sophie Pantel. L'État compte sur les collectivités territoriales et les départements sont mis à contribution pour réduire le déficit national. » En effet, à une échelle plus grande, l'Union européenne demande à la France un désendettement de ses collectivités à hauteur de 13 milliards d'euros pour 2022. « On assiste à une "recentralisation" qui ne dit pas son nom, ajoute Laurent Suau, premier vice-président du conseil départemental. L'État confie de plus en plus de missions aux collectivités territoriales tout en leur demandant de diminuer leurs moyens. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1447, du 15 février 2018, en page 5.