Les Cantaliens ne se sont pas trompés de débat
Le scrutin du second tour a détrôné plusieurs élus locaux, qui semblent avoir fait les frais de projets pour leur territoire rejetés par leurs concitoyens.
Des élus qui font les frais de leurs projets
Et ce sont bien d’ailleurs ces enjeux locaux qui semblent avoir déstabilisé des élus en place : les difficultés rencontrées par le Scénoparc sur Riom, comme les épineux mais courageux dossiers liés à l’implantation d’une plate-forme industrielle ou d’un site de stockage de déchets sur Ytrac ont ainsi sans conteste pesé dans les échecs de Pierre Fouillade, conseiller général sortant sur Riom-ès-Montagnes, et de Bernard Filhol, maire d’Ytrac. La volonté de changement semble, elle, avoir inspiré les électeurs à Maurs ou encore sur La Roquebrou, ville et canton où les résultats du second tour mettent fin à quatre mandats du conseiller général et maire sortant, Christian Meiniel. Parmi les surprises du second tour, la majorité décrochée par la liste d’Éric Février sur Saint-Mamet est elle plus difficilement explicable, après les bons résultats obtenus par l’équipe du maire sortant Roger Prat au premier tour.
Toujours cap à droite… sauf à Aurillac
Du côté de l’échiquier politique, le Cantal est resté fidèle à sa tradition, celle d’un département ancré à droite avec une préfecture battant pavillon à gauche, et ce de façon bien plus écrasante avec les 63,21% d’Alain Calmette au second tour à Aurillac. Dernier enseignement déjà relevé le 9 mars et confirmé hier : l’attrait inconditionnel des Cantaliens pour les urnes. Après les 80,89 % enregistrés au premier tour, nos estimations pour le second frôlent les 82 % sur le département, avec un record de 96,15% à Saint-Rémy-de-Chaudes-Aigues.