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Les candidats aux sénatoriales absents devant les JA

Les responsables syndicaux ont attendu les candidats aux sénatoriales.
Les responsables syndicaux ont attendu les candidats aux sénatoriales.
© AM

Alors que les actions anti élevage se multiplient en France avec notamment la proposition du Référendum d’Initiative Partagée (RIP) sur le bien-être animal, initié par des personnalités du monde des affaires, des journalistes, et de multiples associations de protection animale, les JA de la Creuse ont pris l’initiative d’inviter les candidats aux élections sénatoriales sur une exploitation agricole pour leurs démontrer que l’élevage français, et creusois en particulier, ne pouvait accepter de telles dispositions visant purement et simplement à supprimer l’élevage nos régions.
Pour le secteur de l’élevage, le texte veut imposer l’interdiction de l’élevage des animaux de rente en cage, en case, stalle ou box à partir de 2025. Ce serait l’interdiction brutale d’une large frange des systèmes d’élevages existant aujourd’hui.
Ce lundi 21 septembre, sur l’exploitation du Gaec Couteau à Lizières, tout était fin prêt pour accueillir l’ensemble des candidats aux sénatoriales, y compris le député Jean-Baptiste Moreau qui avait répondu présent à cette invitation. Mais la déception et la colère des JA ne furent que plus grandes, lorsqu’aucun des candidats n’a répondu à cet appel. Pour le président de JA Michael Magnier, « non seulement ils sont décevants, mais c’est d’autant plus lamentable que les futurs candidats ne se préoccupent en rien de notre agriculture et notre élevage, alors qu’il est mis à mal partout en France. Ils sont prêts à faire la chasse aux signatures dans toutes les mairies, mais se préoccuper des vraies problématiques du terrain ils s’en foutent royalement. La seule chose qui les intéresse, c’est la place et le salaire, avec une totale méconnaissance des dossiers du terrain ».
Même analyse pour le président de la FDSEA Christian Arvis « c’est quand même malheureux qu’ils ne portent aucun intérêt à l’agriculture de notre département ».
Alors, on peut légitimement se poser la question, mais à quoi servent les sénateurs creusois ? « à rien » répond franchement Michael Magnier « quels messages peuvent-ils porter au Sénat, sans une bonne connaissance de notre activité et des problématiques qui nous entourent ? ».
Un affront pour les JA, voire une provocation pour l’ensemble des organisations professionnelles agricoles creusoises qui entendent bien ne pas en rester là.
Pour le député Jean-Baptiste Moreau, le seul parlementaire présent à cette rencontre dont les responsables agricoles ont tenu à saluer le soutien, « ce RIP, je suis contre, et je l’ai fait savoir à bon nombre de mes collègues parlementaires. Le monde anti-viande, c’est avant tout un véritable lobbying avec des intérêts financiers énormes, portés par des personnalités de tout horizon, des dirigeants de grandes entreprises, du spectacle, qui ne connaissent en rien les réalités de l’élevage. Remplacer la viande par du végétal ou des produits synthèses c’est une véritable utopie. Vouloir arrêter les élevages intensifs, faut-il déjà définir ce que l’on entend par intensif ! ».
Pour passer au stade de proposition de loi, un Référendum d’initiative partagée doit recueillir les signatures de 185 parlementaires (129 à l’heure actuelle) et de 10 % de la population inscrite sur les lignes électorales (500 000 sur 4 700 000) dans un délai de neuf mois.

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