Aller au contenu principal

Les abeilles produisent moins, les alertes se multiplient

Alors que la saison apicole touche à sa fin, le bilan de l’année 2014 est jugé catastrophique par l’ensemble des opérateurs

© Réveil Lozère

’alarme a été lancée début septembre par le réseau biodiversité pour les abeilles (RBA), avec un communiqué prenant à partie les pouvoirs publics : « éviter le naufrage de la filière en 2015. » Il n’est pas facile d’avoir des chiffres précis. Seules 650 000 ruches sont répertoriées en France. Les estimations laissent penser que plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’autres, échappent à ce recensement. Cela rend le suivi de la filière quasi impossible. Il est donc difficile de connaître la production de miel en France. Mais les estimations les plus crédibles laissent toutefois penser qu’elle se situe aux alentours de 10 000 tonnes, soit près de quatre fois moins qu’il y a vingt ans.

Reste la question de savoir comment expliquer un tel fiasco, alors que la France s’affiche vertueuse en matière de réduction des produits phytosanitaires, qu’elle s’est dotée d’un institut technique apicole et qu’elle développe depuis un an le PDDA (plan de développement durable de l’apiculture) ? C’est la question que pose Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel et président du réseau biodiversité pour les abeilles. « Suite aux décisions de la commission européenne et du ministère de l’Agriculture, de nombreux produits phytosanitaires ont été supprimés. L’action des pouvoirs publics s’est concentrée sur le facteur pesticides en oubliant le reste, à commencer par la ressource florale et le volet sanitaire. Force est de constater que c’était une erreur. Il devient urgent de corriger le tir, sous peine de mettre en péril l’existence de la filière apicole en France. » Selon lui, la menace est à court terme, les pouvoirs publics doivent en prendre toute la mesure et y répondre en s’appuyant sur les modèles qui fonctionnent à l’étranger ; « la Roumanie a vu sa production doubler en dix ans. »

La suite dans le Réveil Lozère, page 11, édition du 16 octobre 2014.

Les plus lus

Qui est cet Oléronais qui alimente le Cantal en poissons ?

Originaire d’Oléron, ce poissonnier et traiteur de la mer a choisi la montagne pour exercer ses talents sur les marchés.…

Nouvelle base pour la SA-TPA qui diversifie son activité

La SA-TPA a investi son nouveau siège avec une aire de stockage accrue notamment pour le négoce de matériaux granulats.

Les prairies de Marcenat n’ont pas résisté à la grêle

Un orage de grêle a hypothéqué une partie du stock fourrager d’une petite dizaine d’exploitations sur le Cézallier.

un homme assis sur un tracteur et un autre debout avec un tee shirt bleu
NICOLAS MODENEL : À 40 ANS, IL QUITTE PARIS POUR REVENIR AU PAYS

Depuismai2023,Nicolas Modenel a rejoint son frère Pierre et leur mère Gisèle sur l’exploitation familiale à Narnhac. Un…

Récupérer son attestation GNR

À partir du 1er juillet, vous pouvez bénéficier de la remise de TICPE directement à la pompe sur vos achats de GNR. 

La tactique anti-tiques du Gaec Cocural

Confrontée dès son installation à des cas de pyroplasmose transmise par les tiques à ses bovins, Émilie Cocural (Gaec Cocural…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière