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L’économie agricole toute entière mobilisée derrière son élevage

Rendez-vous crucial à deux mois de positions décisives pour les éleveurs, le rassemblement de Clermont-Ferrand rassemblera tous les acteurs du monde rural cantalien.

À l’image de la vallée de la Cère et du village de Thiézac, l’économie cantalienne repose sur son élevage, aujourd’hui menacé.
À l’image de la vallée de la Cère et du village de Thiézac, l’économie cantalienne repose sur son élevage, aujourd’hui menacé.
© P. O.

Il faut sans doute remonter à une dizaine d’années pour retrouver pareil soutien de l’ensemble des acteurs de l’économie agricole derrière une même cause : la défense de l’élevage cantalien, menacé à brève échéance, comme tout le Grand Massif central, faute d’une nouvelle Politique agricole commune. Pas une organisation agricole, pas un pan du secteur para-agricole ne manque en effet à l’appel. Après les messages adressés par les marchands de bétail, les coopératives et associations d’éleveurs ainsi que les représentants du machinisme agricole, FDSEA et Jeunes agriculteurs savent désormais qu’ils peuvent compter sur la solidarité unanime des opérateurs et partenaires du monde agricole : laiteries, organisations de services, salariés agricoles, mutualité et coopération, syndicats de race, etc. L’appui de la fédération des chasseurs mais aussi d’élus a également été confirmé.

Une “bataille” décisive

L’enjeu est en effet de taille pour les organisateurs du rassemblement du 16 septembre à Clermont-Ferrand : “Seul le nombre va compter aux yeux des pouvoirs publics. Si nous faisons une démonstration de force, le gouvernement ne pourra ignorer nos revendications”, estime Patrick Escure, président de la FDSEA, qui escompte 3 000 manifestants au départ du Cantal et appelle à une manifestation sans débordements. “Si on est 1 000, tout le travail que nous conduisons depuis des mois pour la réorientation des soutiens en faveur de l’élevage aura été inutile”, ajoute son secrétaire général, Patrick Bénézit.

“Les soutiens ne vont pas vers les revenus les plus faibles”

Pour Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture du Cantal, “s’il n’y a pas de décision prise - quels que soient les outils utilisés - pour rebasculer une partie importante des soutiens vers l’élevage à l’herbe, nous rentrerons dans une période très difficile”. Et d’ajouter que “cette demande est juste, car les soutiens ne vont pas vers les revenus les plus faibles” et qu’elle est “légitime, parce que tout le monde, y compris hors du secteur agricole, reconnaît qu’il serait normal de rééquilibrer les soutiens vers l’élevage”. En espérant un rassemblement le plus large possible, il précise qu’il s’agit d’un combat gagnable : “Notre demande de rééquilibrage est comprise et reconnue. Mais le chèque n’est pas encore fait ! Il faut être nombreux pour montrer qu’on y croit encore”. Le 16 septembre pourrait s’avérer une date décisive pour l’élevage, “extensif comme intensif”, précise la FDSEA. “C’est une bataille qu’il faut remporter pour espérer gagner la guerre”, image Patrick Bénézit pour qui “ce n’est pas la tactique qui fera la différence mais le nombre de combattants”.

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