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Le volet agricole du plan de relance vu du terrain

La sous-préfète à la relance Alice Mallick et les gérants du Gaec du Veau d’Or, Amélie Azam et Pierre-Alexandre Bec.
La sous-préfète à la relance Alice Mallick et les gérants du Gaec du Veau d’Or, Amélie Azam et Pierre-Alexandre Bec.
© JG

Ce mardi 27 avril, Madame la sous-préfète Alice Mallick, était en déplacement sur l’exploitation du Gaec du Veau d’Or à Mainsat afin de présenter les dispositifs France Relance en faveur de l’Agriculture doté d’un budget de 1,2 milliard d’euros.
Amélie Azam et Pierre-Alexandre Bec, gérants du Gaec du Veau d’Or, installés en Creuse depuis 10 ans sur 126 hectares, produisent des veaux élevés sous la mère Label Rouge, dans le respect d’un mode d’élevage traditionnel et artisanal. Aujourd’hui ils disposent de près de 300 hectares dont les 60 derniers hectares acquis début d’année, devraient permettre leur autonomie fourragère.
Le Gaec du Veau d’or s’est engagé sur trois mesures dans le cadre du plan de relance.

L’aide aux agroéquipements nécessaires à l’adaptation au changement climatique
Le Gaec a sollicité une demande d’aide pour remplacer son système de prélèvement d’eau pour l’abreuvement des animaux.
Une belle opportunité explique Amélie Azam « notre système existant est vieillissant, nous avons régulièrement des soucis, le système de pompage fuit constamment alors quand nous avons vu qu’il était possible d’avoir une prise en charge de 30 % pour moderniser l’installation et conforter notre autonomie, nous avons demandé des devis et monté notre dossier, si nous n’avions pas eu cette opportunité nous ne pourrions pas faire tous ces travaux, et fournir une eau de qualité est indispensable pour nos bêtes ».
L’aide du plan de relance pour faire face aux Aléas climatiques était à l’origine de 70 millions d’euros pour le territoire national. Le 17 avril dernier, le premier ministre a annoncé le doublement de cette enveloppe, soit 140 millions d’euros désormais dévolus à la protection contre les aléas climatiques. Jusqu’au 31 décembre 2022, les exploitants agricoles peuvent donc continuer à déposer leurs demandes d’aides, dans la limite des crédits disponibles.
À ce jour, 14 dossiers ont été déposés pour les agriculteurs creusois pour un montant d’aide de 46 000 euros et 600 dossiers en Nouvelle-Aquitaine pour environ 6 millions d’euros.
Les matériels éligibles sont les protections contre le gel (bâches d’hivernage, matériel de bâchage, tour antigel, générateur air chaud…), les protections contre la grêle (filets anti-grêles, système d’alerte…) et les protections contre la sécheresse (matériel d’irrigation basse pression, goutte à goutte, stockage de l’eau de pluie…). Un taux d’aide de 30 % du coût HT (+10 % pour les jeunes installés et les CUMA) des investissements éligibles avec un minima de dépenses de 2 000 € HT et un plafond de 40 000 € HT (300 000 € pour les CUMA).

L’aide au renouvellement des agroéquipements nécessaires à la transition agroécologique
Un nouvelle fois, les gérants du Gaec ont saisi l’opportunité d’obtenir une aide pour l’achat d’une herse rotative qui constitue un investissement très important mais permet de travailler le sol en surface et de préparer efficacement les lits de semence. Pour eux « l’acquisition d’une herse rotative nous permettrait d’effectuer un seul passage dans nos champs, un gain de temps, une baisse des coûts et surtout de préserver et préparer les sols »

L’aide à l’investissement dans des équipements spécifiques pour la production fourragère riche en protéines végétales
Le Gaec a sollicité, non sans mal, une demande d’aide pour une presse à balle ronde.
Amélie et Pierre-Alexandre ont eu la chance de pouvoir déposer leur demande d’aide sur le volet « Protéines Amont ». Cette aide si convoitée par les exploitants agricoles qui devait durer 2 ans et n’a finalement duré que 2 petits jours.
Toujours l’opportunité et toujours un choix raisonné.
« L’ancien matériel donne des signes de fatigue depuis quelques temps, il a plus de 20 ans et n’est plus trop approprié à notre structure, avec nous faisons entre 1 000 et 1 200 bottes, avec le nouveau matériel nous pourrions faire entre 1 500 et 1 800 bottes ce qui nous permettrait de nous constituer un stock d’avance » explique Pierre-Alexandre Bec. En effet si durant les 10 années passées il y avait constamment du stock de paille, de foin ou d’ensilage depuis cette année plus rien. Sécheresses, gel et grêle ont asséché tous les stocks.
À ce jour, le Gaec du Veau d’Or attend toujours réponse de FranceAgriMer pour savoir si l’exploitation est éligible aux aides demandées.

Plan de relance Protéines en Amont
Sur le département de la Creuse beaucoup d’exploitants avaient préparé leurs dossiers pour déposer leur demande mais peu ont réussi à finaliser ces dépôts par manque de débit internet ! Beaucoup de faux espoirs pour les agriculteurs creusois qui ont été lésés par rapport à d’autres départements (un département a réussi à obtenir 45 % de l’enveloppe).
La demande du département reste ferme pour que tous les dossiers déposés soient éligibles. À l’heure où nous imprimons, la réouverture du dispositif « protéines » est imminente uniquement pour le financement des semences.

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