Le tunnel du Lioran, une voie ouverte à d’autres perspectives
Le tunnel du Lioran a été inauguré vendredi par les ministres Dominique Bussereau, Brice Hortefeux et Alain Marleix, en présence de nombreuses personnalités.

La route, mais aussi le rail
Lors de l’inauguration du tunnel du Lioran, les discours avaient pour dénominateur commun une volonté affichée que les choses bougent en matière de communication routière et ferroviaire en Auvergne. L’espoir auvergnat est nourri par la récente annonce d’un TGV Paris - Clermont-Ferrand, un vieux rêve. En ce sens, la présence de trois ministres dans le Cantal augure peut-être de temps meilleurs. L’inauguration a débuté à bord de cars, transitant dans l’ancien tunnel, avant d’emprunter ensuite le nouveau, le retour au centre de secours flambant neuf du Lioran permettant à Dominique Bussereau de dévoiler une plaque commémorant l’événement. Vincent Descoeur saluait, lors des discours, ce “formidable” chantier qui a mobilisé plus de 70 % des crédits routiers auvergnats : “Cette inauguration est le symbole d’un département résolument tourné vers l’avenir. De la même manière, la modernisation de la RN 122 est le préalable indispensable au développement” qui passe aussi par la perspective d’une liaison TGV Poitiers-Limoges, et d’un train à Brive qui serait, pour Aurillac, une véritable opportunité. Les femmes et les hommes du Cantal ne demandent pas assistance, mais solidarité nationale et continuité territoriale”. “Quand les intérêts vitaux sont en jeu, il arrive qu’il y ait de larges convergences entre nos propos”, poursuivait René Souchon, rappelant la participation de 15,4 % de la Région pour le tunnel et évoquant, côté route, une RN 122 qui doit jouer le rôle de cordon ombilical majeur entre métropoles urbaines - une opportunité de développement. Côté rail, le président de Région avouait que “la grande vitesse nous intéresse. Nous sommes prêts à vous aider”, ajoutait-il, le réseau ferré “nécessitant un plan spécial”, sachant qu’il est “essentiel que l’État s’engage dans un programme de valorisation volontaire, le transport étant en Auvergne la priorité des attentes”. Du côté des ministres, Alain Marleix a salué l’action de Brice Hortefeux et “son combat pour la création d’un projet de TGV entre Paris et Clermont, capital pour l’ensemble du Massif central”, et a souhaité que “ce TGV ne s’arrête pas à Clermont, mais s’accompagne, au-delà, de la complémentarité des lignes”.
Un plan ambitieux pour le réseau ferré
“Il nous faut passer à la vitesse supérieure et engager la réflexion dans le Massif central sur les déplacements”, expliquait Brice Hortefeux, qualifiant cette inauguration de “départ pour l’optimisme”. Le ministre a également souligné que la décision du gouvernement était suspendue au Comité interministériel d’aménagement du territoire pour être validée. Dominique Bussereau, enfin, notant la “qualité de la sécurité” du nouveau tunnel, a estimé que “le réseau auvergnat ferroviaire a besoin d’une rénovation, via un plan global ambitieux” pour lequel il a souhaité “le concours de la Région”. Favorable au TGV Auvergne, à vocation d’aménagement du territoire, “et pour lequel je me battrai pour vous”, il a confirmé pour la route la “poursuite notamment de l’aménagement de la RN 122”, les modalités restant à définir.