Le sorgho, la petite graine qui monte
Le sorgho a conquis tous les continents au fil des siècles pour devenir la cinquième céréale la plus consommée au monde. En France comme en Europe, sa résistance au réchauffement climatique en fait un allié de choix en fourrage comme en grain.
Grâce à ses vertus, le sorgho a le vent en poupe et de plus en plus d’agriculteurs le cultivent. Face au réchauffement climatique, cette céréale appelée également gros mil, blé égyptien ou millet a plusieurs longueurs d’avance. « D’abord grâce à son système racinaire très dense et très profond (jusqu’à deux mètres), il est en mesure d’extraire et d’utiliser avec plus d’efficience l’eau et tolère bien la sécheresse. Ensuite, ses longues racines permettent également au sorgho de puiser les nutriments du sol dont il a besoin, réduisant ainsi l’utilisation d’engrais. De plus, sa faible exposition aux maladies et aux prédateurs limite également le recours aux phytosanitaires. Enfin, grâce à la concurrence exercée par son fort pouvoir couvrant, il a l’avantage de protéger le sol et d’étouffer les adventices, un effet bénéfique pour la culture suivante », explique Régis Boisseau, délégué régional Semae (interprofession des semences et plants) du Sud-ouest.