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Le sol et les cultures

© CDA 23

Les paysages agricoles que les agriculteurs ont façonnés, au fil des générations, avec la répartition entre zones pâturées et zones cultivées, ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont d’une certaine façon le reflet des capacités des agriculteurs à interpréter les paramètres naturels de leur terroir, et aussi à s’adapter tout particulièrement à la nature de leurs sols.

Un outil de travail à observer pour adapter ses pratiques !
Les caractéristiques du sol sont fortement liées aux caractéristiques de la roche. Par exemple, la texture sablo-limoneuse des sols creusois est due à la décomposition de la roche granitique.
Si on se réfère à cette texture sableuse que l’on rencontre fréquemment dans nos sols, cela indique généralement que celui-ci est assez pauvre. Pour compenser, il faut que l’agriculteur joue sur la matière organique en faisant des apports réguliers, tels qu’ils sont généralement pratiqués dans notre région d’élevage. De même, il faut noter que certaines roches sont naturellement riches en Calcium et Magnésium, ceci est largement confirmé par les analyses physico-chimiques effectuées dans des sols appelés pour cette raison « sols calco-magnésiens ». La géologie du terrain est donc un bon indicateur pour connaître un sol et raisonner les itinéraires culturaux à mettre en œuvre.

Un outil de travail bien vivant à préserver !
En multipliant les essais agronomiques, on s’est rendu compte à quel point le sol est un milieu complexe, vivant et très fragile ! Il faut savoir que 25 % de la biomasse végétale et animale décrite sur terre vit dans le sol. Du champignon à la bactérie microscopique, en passant par les insectes jusqu’aux vers de terre, le sol regorge de vie qui assure la bonne aération du sol, ce qui augmente naturellement sa fertilité.
Pour gagner en vie biologique, les sols doivent être dans de bonnes conditions physico-chimique, comme par exemple redresser le pH des sols très acides. Les labours profonds sont à éviter car ils diluent fortement la matière organique sur une trentaine de centimètres et les organismes du sol ne descendent pas à cette profondeur, faute d’oxygène. Moins le sol est travaillé, plus la vie biologique est présente. Pour préserver cette vie biologique, il ne faut pas oublier de la nourrir en restituant les pailles, en apportant du fumier et en laissant un couvert végétal toute l’année. Certains peuvent même devenir de bons auxiliaires de cultures face à certains ravageurs. Maintenir une grande biodiversité dans vos sols permet donc de limiter l’utilisation de pesticides.
Les prélèvements sur le terrain sont un bon moyen de mesurer la quantité de vie biologique et surtout la diversité des espèces présentes sur la parcelle. Plusieurs méthodes de prélèvement sont possible, l’idéal étant de mettre 500 g de sol sur un tamis dans un entonnoir. Après une bonne semaine d’attente, avec la chaleur et la lumière, les insectes descendent dans le bocal récupérateur. Ensuite, on comptabilise les organismes vivants visibles à l’œil nu (les vers de terre, fourmis, taupins, etc.) puis ceux uniquement visible au microscope (acariens, collemboles, opilions…). Certains étant de précieux alliés pour les plantes, d’autres sont plutôt qualifiés d’indésirables pour les cultures.

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