Le rapprochement entre le GLBV et CCBE est acté
Depuis sa création en 1969, le Groupement Limousin Bétail et Viandes n’a cessé de se développer. 50 ans plus tard, de nouveaux projets et partenariats sont sur le point de se concrétiser.
Un nombre de têtes commercialisé quasi égal à 2017 (-0,8 %), un chiffre d’affaires en hausse de +2 %, l’année 2018 aura été stable pour le GLBV. Ses responsables restent toutefois prudents. Certaines difficultés ont en effet émaillé l’année passée : recul de la vente de reproducteurs, trop de veaux échappant au label veau de lait sous la mère car trop âgés ou trop lourds, dépôt de bilan de Coulaud-Penaud qui a pesé sur les résultats de VLS Sobevia… Par ailleurs, le marché de la viande reste difficile et la remontée des prix espérée suite à la promulgation de la loi Alimentation tarde à venir. « L’augmentation de prix ne se décrète pas, souligne Gilles Lecourt, directeur général du groupe GLBV. Elle résulte de l’acceptation du prix par le consommateur final et de l’équilibre entre offre et demande. » Pour autant le groupement poursuit son développement en collant au contexte actuel. Conscient de l’évolution des modes de consommation des français en matière de viande bovine, le GLBV a ainsi pris, avec SICAREV, une participation dans la Société Convivial située à Vichy et spécialisée dans les produits élaborés à base de viande bovine. Le groupement mise aussi grandement sur les filières qualité, un de ses points forts : l’union de coopératives Sofrelim est ainsi en 2018 la première organisation de producteurs pour la commercialisation sous label Blason Prestige et la filiale du GLBV VLS est le premier abatteur pour le Limousin Junior. Un travail sur l’obligation de contractualisation pour les filières bovines sous Label Rouge en tête est en cours. « Les préoccupations grandissantes des consommateurs [NDLR bien-être animal notamment] peuvent être reprises positivement dans les cahiers des charges », souligne Gilles Lecourt. Dernier projet en date, le rapprochement entre le GLBV et Creuse Corrèze Berry Élevage (CCBE) est sur le point de se concrétiser. Des valeurs communes, un territoire et un travail commun sur les deux principales races bovines de l’ex-Limousin ont conduit à cette entente qui devrait être effective en octobre 2019. « Je ne doute pas de la réussite de ce projet qui n’est pas un mariage forcé, a indiqué Philippe Chazette, président de CCBE. Pour cela, il faudra l’adhésion des éleveurs et de nos équipes. » Si un certain nombre de fonctions support seront mutualisées, d’autres, propres au territoire, resteront dans l’une ou l’autre des coopératives, précisent les responsables.