Le rapport divise la mission interministérielle
Dans son rapport, la mission interministérielle consacrée au chèque alimentaire énumère seize propositions, pour mettre en oeuvre un dispositif ciblant les produits végétaux. Mais les inspecteurs échouent à se mettre d'accord sur l'intérêt d'expérimenter ce dispositif.
Il n'a pas encore été rendu public. Mais le rapport sur le chèque alimentation durable, commandé par le gouvernement à une mission composée du CGAAER (ministère de l'Agriculture), de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale des finances (IGF) fait couler beaucoup d'encre. Ce rapport, consécutif à la loi climat d'août 2021, devait être rendu au gouvernement en début d'année.
D'après la synthèse du document qu'Agra Presse a pu consulter, la mission constate d'abord la limite du dispositif. Les auteurs estiment qu'« un seul instrument ne peut pas atteindre tous les objectifs » : c'est-à-dire à la fois répondre à la précarité alimentaire, et renforcer l'accès à une alimentation durable de qualité. D'ailleurs, si les membres de la mission « s'accordent sur les avantages et inconvénients » du dispositif examiné, ils « divergent sur les conclusions à tirer ». Le représentant du CGAAER préconise d'expérimenter le dispositif pendant trois ans, à niveau départemental, tandis que les membres de l'IGF et de l'IGAF estiment que cela n'en vaut pas la peine.