Le préfet attentif à la plaidoirie des maires ruraux
Finances locales et maintien des services publics sont les principales préoccupations des maires.
“Les maires sont inquiets”. D’une formule, Pierre Jarlier, président de l’association des maires du Cantal, résume l’état d’esprit des élus. Et c’est bien ce message qu’il a tenu à faire passer auprès du préfet, Paul Mourier. Les principales sources d’inquiétude concernent le maintien des services publics, notamment en milieu rural, et les concours financiers de l’État pour soutenir l’investissement et assurer le bon fonctionnement des collectivités territoriales. Deux sujets dont le sénateur Jarlier avait pris la mesure alors qu’il faisait campagne auprès des grands électeurs que sont les élus. Sur le premier point, les maires considèrent que la réduction des services publics est arrivée à un seuil en dessous duquel le développement des territoires serait sérieusement mis en difficulté. “Oui à la modernisation des services, mais en tenant compte du relief et de l’éloignement”, martèle Pierre Jarlier qui redoute les conséquences d’un manque d’effectif dans les secteurs de la santé ou de l’enseignement par exemple.
Le principe de péréquation
Sur le second point, l’association des maires se dit consciente d’un contexte “d’indispensable redressement de la dette”. Mais elle souhaite une meilleure répartition des dotations, qui soient inversement proportionnelles à la richesse des territoires. Les maires ruraux du Cantal espèrent une péréquation qui joue en faveur des zones les plus fragiles. Une partie de la solution se situe peut-être dans l’intercommunalité. Une échelle jugée pertinente par l’État et les collectivités qui soutiennent plus facilement les investissements et initiatives locales d’intérêt communautaire. À l’issue de cette première rencontre, le préfet a souhaité un “dialogue étroit et régulier”. Paul Mourier précise qu’une méthode de travail est d’ores et déjà arrêtée. Elle prévoit notamment la tenue prochaine d’une réunion de présentation détaillée de la réorganisation territoriale qu’implique la révision générale des politiques publiques.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.