Le photovoltaïque a toujours des marges de progression
Si le solaire photovoltaïque a le vent en poupe, il ne représente que 3,2 % de la répartition de la consommation d’énergie primaire issue de sources renouvelables en France, selon les données des chiffres clés des énergies renouvelables publiées en 2017.
C’est à partir de 2009 que la filière solaire photovoltaïque s’est fortement développée en France, connaissant un boom dans la décennie suivante. Si ce marché semble avoir désormais atteint sa vitesse de croisière et connaît même un léger recul, son développement continue de progresser, plus lentement.
Selon une étude publiée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en 2016, « en 2015, le monde agricole a contribué à la production de 20 % des énergies renouvelables nationales ». Une contribution honorable, et qui pourrait, selon les estimations de l’étude, « être multipliée par deux à l’horizon 2030 ».
Le photovoltaïque intéresse toujours
En Lozère, Énergie Lozère, l’agence locale de l’énergie et du climat, considère qu’il y a « toujours une marge de progression possible ». Et de rappeler qu’avec près de 2 090 heures d’ensoleillement à Mende, « le soleil est une énergie abondante en Lozère ». Des heures d’ensoleillement comparables à celles relevées à Biarritz ou Toulouse, pointe par ailleurs l’agence locale de l’énergie et du climat.
« La première installation de panneaux photovoltaïques sur un bâtiment agricole date de fin 2007, début 2008 aux Salces, sur la commune de Pelouse », se remémore Denis Brengues, directeur territorial d’Enedis en Lozère. À l’époque, une petite révolution. Désormais, les panneaux photovoltaïques fleurissent sur les toitures des bâtiments agricoles, produisant une énergie réutilisable et verte.
Si le coût à l’installation peut en freiner certains, le ministère de la Transition écologique et solidaire rappelle que « l’agriculture produit aujourd’hui autant d’énergies renouvelables qu’elle consomme d’énergies conventionnelles ».
De plus, les énergies renouvelables peuvent être une source de revenus pour les agriculteurs qui se lancent puisqu’une fois raccordés au réseau électrique, l’électricité produite en trop peut être revendue à EDF, « pouvant générer jusqu’à 15 000 € annuels de revenus complémentaires », selon les chiffres fournis par le ministère de la Transition écologique et solidaire.