Pôle Emploi
Le partage de compétences au profit de l’emploi en agriculture
Pôle Emploi
Entre remplacement et complément de main-d’oeuvre, le Pôle Emploi du Puy-de-Dôme s’organise pour répondre au mieux aux demandes des exploitations.

Les administrateurs d’Agri Remplacement posent ici aux côtés de leur présidente, Sylvie Guélon et de Viviane Chomette, présidente d’Agri Emploi 63
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Auvergne Agricole

Michel Rellier, est exploitant agricole sur la commune d’Aubiat. Il est administrateur depuis trois ans de l’association
Voilà six mois que le Pôle Emploi du Puy de Dôme fonctionne. Mis en place par l’UDSEA il a pour vocation d’organiser l’emploi de main-d’oeuvre sur les exploitations en puisant les compétences dans les différentes structures qui le composent : Agri Remplacement, Agri Emploi, MSA et le centre de gestion Agfa.
« La création du Pôle a été très positive » souligne Sylvie Guelon, présidente d’Agri Remplacement. « Jusqu’en 2005 nous étions les seuls à travailler sur le thème de la main-d’oeuvre, il n’y avait pas d’autre structure organisée que le service de remplacement. Le complément de main -d’oeuvre était alors aléatoire. » La constitution d’Agri emploi a changé les choses; les deux structures sont désormais complémentaires au service du même objectif . L’une gère le remplacement sur les exploitations de ses adhérents, l’autre organise le complément de main- d’oeuvre.
L’association Agri Remplacement est constituée de 20 sections géographiques gérées chacune par un responsable, membre du conseil d’administration «En fonction de l’organisation et des besoins locaux, il y a entre 1 et 10 salariés par section, explique Sylvie Guelon. Cela suppose une grande disponibilité de la part du responsable qui doit gérer en direct le ou les salariés sur le terrain ». La majorité des sections ont un GUV (Groupe d’utilisateurs volontaires) qui permet d’assurer un temps plein au salarié en le faisant tourner sur chacune des exploitations des membres du groupe. « Cette solution permet, d’une part, de fidéliser le salarié en lui offrant la possibilité de travailler à plein temps et, d’autre part, d’étoffer ses compétences en allant régulièrement sur plusieurs exploitations. On connaît ainsi sa façon de travailler, ses habitudes, et la confiance s’installe alors entre l’agriculteur et le remplaçant ».
L’association Agri Remplacement compte aujourd’hui 2000 adhérents et près de 130 salariés pour 85 plein temps. Une structure importante qui demande de la rigueur notamment dans l’organisation des remplacements sur le terrain. « C’est pour cette raison que nous établissons un planning tous les deux mois, en lien avec les responsables de sections. Cela permet d’organiser le travail sur la période à venir tout en tenant compte de l’imprévisible et de l’urgence que peuvent entraîner une maladie ou un accident qui restent toujours prioritaires dans nos actions ».
Du côté d’Agri Emploi 63, la structure représente 30 adhérents et 15 salariés au bout de 6 mois de fonctionnement. « Nous avons encore beaucoup de communication et d’information à faire sur le terrain pour faire connaître ce service tant auprès des agriculteurs qui sont en recherche de complément de main -d’oeuvre, qu’en direction de celles et ceux qui souhaitent s’investir dans le salariat agricole » indique Viviane Chomette, présidente d’Agri Emploi. « Notre difficulté aujourd’hui est de recruter des salariés pour répondre à une demande croissante des exploitants ». Un problème qui touche également le service de Remplacement du Puy-de-Dôme à qui il manque 7 à 8 salariés pour être en phase avec les attentes de remplacement. Les deux structures conjuguent leurs efforts au sein du Pôle Emploi, elles travaillent ensemble notamment sur la communication auprès des jeunes des lycées et des PRA. « Notre objectif commun c’est l’emploi au service des exploitations du département » conclut Viviane Chomette.
Michel Rellier, est exploitant agricole sur la commune d’Aubiat. Il cultive des céréales, du maïs semence et du tabac. Il est administrateur depuis trois ans de l’association
Agri Remplacement et responsable sur les cantons d’Ennezat et Aigueperse. Il y a 5 ans, Michel Rellier créait un Groupe d’utilisateurs volontaires (GUV) avec un autre collègue agriculteur dans le but de bénéficier d’un salarié permanent, capable d’assurer le remplacement sur les exploitations. Le GUV regroupe aujourd’hui 10 adhérents et emploie Cédric Déat, à plein temps. «En tant que responsable de secteur, je participe tous les deux mois à l’établissement du planning en lien avec Agri Remplacement. Nous attribuons les salariés en fonction du travail et des priorités de remplacement (maladies, accidents…) tant pour les membres du GUV que pour ceux qui ne sont adhérents qu’à Agri Remplacement. Cédric est ainsi appelé à se déplacer parfois dans d’autres secteurs, pour du complément de main-d’oeuvre. Ce n’est donc pas toujours facile à gérer ! Cela demande une cohésion entre les groupes. Cela suppose également d’avoir des salariés compétents et volontaires, appelés à suivre parfois des formations professionnelles pour compléter leur panel de compétences.» Michel Rellier note une demande croissante de remplacement de la part des agriculteurs, notamment des éleveurs, «et quand les demandes augmentent, c’est l’équilibre du GUV qui atteint ses limites. Car il faut trouver un autre salarié pour répondre aux nouvelles attentes de remplacement» explique-t-il.
« La création du Pôle a été très positive » souligne Sylvie Guelon, présidente d’Agri Remplacement. « Jusqu’en 2005 nous étions les seuls à travailler sur le thème de la main-d’oeuvre, il n’y avait pas d’autre structure organisée que le service de remplacement. Le complément de main -d’oeuvre était alors aléatoire. » La constitution d’Agri emploi a changé les choses; les deux structures sont désormais complémentaires au service du même objectif . L’une gère le remplacement sur les exploitations de ses adhérents, l’autre organise le complément de main- d’oeuvre.
L’association Agri Remplacement est constituée de 20 sections géographiques gérées chacune par un responsable, membre du conseil d’administration «En fonction de l’organisation et des besoins locaux, il y a entre 1 et 10 salariés par section, explique Sylvie Guelon. Cela suppose une grande disponibilité de la part du responsable qui doit gérer en direct le ou les salariés sur le terrain ». La majorité des sections ont un GUV (Groupe d’utilisateurs volontaires) qui permet d’assurer un temps plein au salarié en le faisant tourner sur chacune des exploitations des membres du groupe. « Cette solution permet, d’une part, de fidéliser le salarié en lui offrant la possibilité de travailler à plein temps et, d’autre part, d’étoffer ses compétences en allant régulièrement sur plusieurs exploitations. On connaît ainsi sa façon de travailler, ses habitudes, et la confiance s’installe alors entre l’agriculteur et le remplaçant ».
L’association Agri Remplacement compte aujourd’hui 2000 adhérents et près de 130 salariés pour 85 plein temps. Une structure importante qui demande de la rigueur notamment dans l’organisation des remplacements sur le terrain. « C’est pour cette raison que nous établissons un planning tous les deux mois, en lien avec les responsables de sections. Cela permet d’organiser le travail sur la période à venir tout en tenant compte de l’imprévisible et de l’urgence que peuvent entraîner une maladie ou un accident qui restent toujours prioritaires dans nos actions ».
Du côté d’Agri Emploi 63, la structure représente 30 adhérents et 15 salariés au bout de 6 mois de fonctionnement. « Nous avons encore beaucoup de communication et d’information à faire sur le terrain pour faire connaître ce service tant auprès des agriculteurs qui sont en recherche de complément de main -d’oeuvre, qu’en direction de celles et ceux qui souhaitent s’investir dans le salariat agricole » indique Viviane Chomette, présidente d’Agri Emploi. « Notre difficulté aujourd’hui est de recruter des salariés pour répondre à une demande croissante des exploitants ». Un problème qui touche également le service de Remplacement du Puy-de-Dôme à qui il manque 7 à 8 salariés pour être en phase avec les attentes de remplacement. Les deux structures conjuguent leurs efforts au sein du Pôle Emploi, elles travaillent ensemble notamment sur la communication auprès des jeunes des lycées et des PRA. « Notre objectif commun c’est l’emploi au service des exploitations du département » conclut Viviane Chomette.
Expérience... La compétence du salarié est essentielle
Michel Rellier, est exploitant agricole sur la commune d’Aubiat. Il cultive des céréales, du maïs semence et du tabac. Il est administrateur depuis trois ans de l’association
Agri Remplacement et responsable sur les cantons d’Ennezat et Aigueperse. Il y a 5 ans, Michel Rellier créait un Groupe d’utilisateurs volontaires (GUV) avec un autre collègue agriculteur dans le but de bénéficier d’un salarié permanent, capable d’assurer le remplacement sur les exploitations. Le GUV regroupe aujourd’hui 10 adhérents et emploie Cédric Déat, à plein temps. «En tant que responsable de secteur, je participe tous les deux mois à l’établissement du planning en lien avec Agri Remplacement. Nous attribuons les salariés en fonction du travail et des priorités de remplacement (maladies, accidents…) tant pour les membres du GUV que pour ceux qui ne sont adhérents qu’à Agri Remplacement. Cédric est ainsi appelé à se déplacer parfois dans d’autres secteurs, pour du complément de main-d’oeuvre. Ce n’est donc pas toujours facile à gérer ! Cela demande une cohésion entre les groupes. Cela suppose également d’avoir des salariés compétents et volontaires, appelés à suivre parfois des formations professionnelles pour compléter leur panel de compétences.» Michel Rellier note une demande croissante de remplacement de la part des agriculteurs, notamment des éleveurs, «et quand les demandes augmentent, c’est l’équilibre du GUV qui atteint ses limites. Car il faut trouver un autre salarié pour répondre aux nouvelles attentes de remplacement» explique-t-il.