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Le nord du département à nouveau touché par la sécheresse

Terre craquelée, herbe brûlée par le soleil, prairies en manque d’eau à perte de vue : le nord du département subit, en 2020, une nouvelle sécheresse, jugée « pire que les précédentes » par représentants syndicaux et agriculteurs.

Terre craquelée, herbe brûlée par le soleil, prairies en manque d’eau à perte de vue : le nord du département subit, en 2020, une nouvelle sécheresse, jugée « pire que les précédentes » par représentants syndicaux et agriculteurs.
Terre craquelée, herbe brûlée par le soleil, prairies en manque d’eau à perte de vue : le nord du département subit, en 2020, une nouvelle sécheresse, jugée « pire que les précédentes » par représentants syndicaux et agriculteurs.
© Marion Ghibaudo

« Il y a cinq ans, nous avions pu monter une opération de solidarité pour les collègues du Cantal, décrit Thierry Engelvin agriculteur au lieu-dit Le Villard (le Malzieu-Forain), installé depuis 2003. Depuis quatre ans, ce n’est même plus la peine d’y penser. » Une situation de sécheresse qui se répète et s’aggrave pour les agriculteurs qui la subissent. Manque d’eau, coûts supplémentaires engendrés par l’achat du foin : ces fréquents épisodes ont des conséquences de plus en plus lourdes sur le travail des agriculteurs du canton. « Ces sécheresses à répétition handicapent de plus en plus lourdement les trésoreries des agriculteurs », pointe Patrice Boulet, représentant syndical FDSEA du canton du Malzieu.
« Dans ma parcelle la plus grande, je pouvais faire jusqu’à 150 bottes carrées, détaille Thierry Engelvin ». Aujourd’hui, pointe-t-il, les sécheresses successives qui ont appauvri le sol ne lui permettent plus que de récolter 70 bottes carrées sur cette même parcelle. « Le problème, pointe l’agriculteur, c’est qu’il y a quatre ans, on faisait du stock pour tout l’hiver ; aujourd’hui, je suis obligé d’acheter du foin pour aller jusqu’en avril ».
Même si ses bêtes sont dehors, Thierry Engelvin est déjà obligé de compléter leurs rations, alimentation sortie de ses stocks hivernaux, parce que les regains des prairies n’ont pas pu repousser. « Je n’ai jamais vu ça », s’étonne l’agriculteur, qui s’inquiète pour l’avenir de son élevage. « D’habitude, on compte sur les prairies pour faire du stock, et en automne, les regains permettent aux bêtes de manger jusqu’à ce qu’elles rentrent, mais ce n’est plus possible », rappelle Thierry Engelvin.

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