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Le ministre de l’Agriculture fait un point sur ses réformes

Lors du Conseil des ministres du 24 février, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a établi un point d’étapes sur les quatre principales réformes qu’il conduit actuellement.

© Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

Si dans la Constitution de la Ve République, le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) a pour mission de contrôler les actes du Gouvernement, ce dernier peut rendre compte de ses actions au chef de l’État, à sa demande. C’est ce qu’a fait Julien Denormandie après presque huit mois à la tête de son ministère et au lendemain d’une visite, avec Emmanuel Macron en Côte-d’Or. Il a ainsi indiqué au Président de la République que pour atteindre l’objectif de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires de 50 % en 2025, son ministère (alors sous l’autorité de Didier Guillaume, ndlr) avait mis en place plusieurs mesures, notamment son soutien au développement de l’agriculture biologique qui sont passées de 41 623 fin 2018 à 47 196 fin 2019 « soit 5 573 exploitations supplémentaires dans l’année », précise le communiqué de l’Élysée. Il a aussi souligné le renforcement du Fonds Avenir bio de 10 millions d’euros (M€), la promotion de la cer­tifi­ca­tion “Haute Valeur Environ­ne­men­tale” (HVE) « avec un objectif de 15 000 exploitations certifiées HVE en 2022 ». Il a indiqué le plan France Relance consacre 50 M€ à la structuration des filières bio et 215 M€ d’aides aux investissements pour l’achat d’agroéquipements spécifique.

Niveau d’exigence en hausse
Concernant la loi Egalim, Julien Denormandie a expliqué à Emmanuel Macron que pour atteindre l’objectif de 50 % de produits bio, de qualité ou durables dans la restauration collective, dont 20 % de produits bio, il avait ouvert, depuis le 10 février, un guichet d’aide aux cantines scolaires et abonder les plans alimentaires territoriaux de 80 millions d’euros, « avec l’objectif d’un plan par département en 2022 ». Troisième point évoqué : celui du bien-être animal sur lequel « plusieurs chantiers sont engagés », a-t-il affirmé. Le ministre a évoqué que le « passage progressif des poules élevées en cage aux poules issues d’élevage au sol, de plein air ou bio est en cours ». Il s’est réjoui de constater que « ces dernières représentaient 18 % des poules pondeuses en 2009 et 53 % en 2019 ». Il a en outre précisé avoir « rehaussé le niveau d’exigence des inspecteurs de l’État en abattoir ». En 2019, 66,4 % des abattoirs ont reçu une évaluation satisfaisante ou très satisfaisante au regard de la protection animale (contre 63,4 % en 2017), la cible étant fixée à 80 % en 2022. Il a rappelé au chef de l’État que 100 M€ sont consacrés dans le Plan de relance pour renforcer le bien-être animal et la prévention des maladies animales en élevage, auxquels s’ajoutent plus de 100 millions d’euros pour la modernisation des abattoirs.

Bon diagnostic carbone
Enfin sur l’installation, le ministre ambitionne une cible de 14 500 nouveaux installés en 2022. Il entend, pour ce faire, « intensifier l’accompagnement sur le terrain et garantir l’équité et la proximité des territoires, notamment en confortant le budget des Chambres d’agriculture », a-t-il dit. Il souhaite aussi renforcer l’attractivité de ces métiers à travers une démarche de communication d’envergure. Pas moins de 10 M€ sont prévus à cet effet pour la diffusion d’une campagne de communication. En parallèle, Julien Denormandie souhaite majorer les taux d’aides des mécanismes de subvention, et déployer de nouvelles mesures permettant aux jeunes de se projeter face aux défis à venir comme le « bon diagnostic carbone » qui sera mis en œuvre à partir de mars 2021. Enfin, « en 2020, ce sont 301 400 exploitants agricoles, soit 99,7 % de la cible, qui ont reçu leur paiement PAC en temps et en heure », a-t-il conclu.n

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