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Le loup ne serait pas dans la bergerie cantalienne...

Les expertises des animaux attaqués sur les monts du Cantal sont catégoriques selon le préfet : le loup n’est pas en cause, contrairement aux chiens en divagation.

Le préfet se dit déterminé à traiter le problème des chiens divaguants, qu’il qualifie de “fléau” pour les éleveurs.
Le préfet se dit déterminé à traiter le problème des chiens divaguants, qu’il qualifie de “fléau” pour les éleveurs.
© P. O.

Le préfet Paul Mourier se veut on ne peut plus affirmatif : “Non, les attaques dont ont fait les frais plusieurs troupeaux, essentiellement d’ovins, ces dernières semaines ne sont pas le fait du loup”. C’est ce qu’il a d’ailleurs expliqué aux représentants de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture fin juillet lors d’une rencontre destinée à aborder, entre autres, ce dossier et le projet d’un observatoire des charges des élevages. Mais le représentant de l’État, pour qui il convient sur ce sujet sensible pour les éleveurs de tenir un langage de vérité, confirme bien la présence d’un loup de l’espèce “canis lupus” et de souche italienne sur le secteur de Mandailles-Lavigerie, comme l’ont révélé les analyses ADN des excréments de l’animal aperçu à trois reprises cet hiver et en début de printemps. Un loup qui, selon le préfet, a déjà quitté le territoire cantalien, “trop fréquenté par les randonneurs” en été et trop peu boisé.

Si ce n’est donc toi...

Exit donc la piste du loup. “Les expertises des agents de l’ONCFS qui ont été dépêchés sur les lieux de ces attaques après les constats de la gendarmerie sont formelles : les morsures ne sont pas celles d’un grand canidé mais celles de chiens”, déclare Paul Mourier, précisant au passage que chaque année en France les chiens sont à l’origine de 90 % des morts dues à des attaques de troupeaux ovins ou bovins. La fréquence des cas rapportés en 2008 dans le département serait selon les services de l’État dans la moyenne des années précédentes. Une moyenne qui n’en demeure pas moins problématique pour les éleveurs de moutons concernés, dont certains ont perdu jusqu’à 20 brebis.

Sensibilisation et répression

Paul Mourier, qui qualifie ces prédations de “fléau”, en a bien conscience et s’est dit déterminé à agir tant en matière de sensibilisation que de répression. “Il y a une grande différence entre un chien errant et un chien divaguant, commente-t-il. Le second appartient à un propriétaire, qui fait preuve de négligence”. Or selon l’ONCFS, des chiens d’agriculteurs pourraient être en cause dans des agressions récentes. Faut-il alors parquer tous les chiens de troupeau ? “Le code rural précise qu’au- delà d’une centaine de mètres de son maître, un chien échappe à son contrôle, indique Paul Mourier. En cas d’attaques avérées, ils encourent des amendes lourdes.” Un message qu’il compte bien faire passer aux propriétaires concernés.

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