Le lapin en perte de vitesse
En 2013, la filière cunicole du Massif central tout comme la filière française a subi un nouveau repli des principaux indicateurs d’activité.
Si la production mondiale de lapins est en hausse de 7 % depuis cinq ans, elle est largement liée à l’essor de la production chinoise de l’ordre de 26 % depuis 2011. Sur le terrain cunicole, les chinois sont encore une fois en tête de la course. Au niveau français, les ateliers cunicoles notamment ceux détenant les plus petits cheptels (plus de 200 mères) ont diminué de 24 % en dix ans. Selon les différents indicateurs, la production de lapins se situerait autour de 58 000 tonnes en 2013. Concernant les potentiels de production, les résultats de l’enquête menée par la Fenalap montrent une sixième année consécutive de recul. Le Massif central n’est pas épargné par cette baisse d’activité. Les trois groupements adhérents au Groupement lapins Massif central (Gelap Union, Gepacc et Lapins d’Occitanie) ont vu leur nombre de producteurs chuter d’un peu plus de 55 % entre 2008 et 2013. Sur la même période, la diminution du nombre de cages-mères a toutefois été moins importante (-39 %). Au niveau région, comme au niveau national, la spécialisation des élevages et la concentration des potentiels de production se sont donc accélérées.Du côté du prix de reprise, il est passé de 1,71 euro le kilo en moyenne à 1,94 euro, ce qui a permis d’absorber une partie de la hausse importante de l’aliment lapin constatée ces dernières années.
Communiquer
Le Massif central compte aujourd’hui 46 producteurs de lapins, détenant 18 740 cages mères pour un volume global d’un peu plus d’1,2 million de lapins. La filière cunicole bénéficie des aides au financement des bâtiments d’élevage, financé par les Conseils régionaux et co-financé par le Feader. En Auvergne, le GLMC/Corel cunicole est la porte d’entrée pour l’instruction des dossiers. Sur la période 2007-2013, le Conseil régional d’Auvergne a financé des investissements pour la filière cunicole à hauteur de 179 130 euros. Parallèlement à ces soutiens d’ordre technique, l’interprofession mène des actions de communication pour d’une part engager des jeunes à s’installer en production cunicole et d’autre part pour encourager le public à consommer régulièrement de la viande de lapin. Interventions dans les lycées agricoles, actions de promotion sur des manifestations telles que la foire de Clermont-Cournon ou le Sommet de l’élevage, sont autant de rendez-vous incontournables pour la filière.