Le GIE Bois paysan des Cévennes lance ses produits bois locaux
Vendredi 9 octobre, le GIE Bois paysan des Cévennes a présenté en conférence de presse à la Salle-Prunet les trois produits bois qu’ils vont lancer à la vente, en présence des élus du département et de la sénatrice Guylène Pantel.
« Avant d’être producteurs de bois, nous sommes agriculteurs, éleveurs dans les Cévennes lozériennes », a introduit Denis Pit, président du GIE, lors de son discours. L’idée du GIE est née il y a trois ans, lors d’une journée de la fédération départementale des Cuma et dont le thème était le bois. « Nous souhaitions déjà valoriser le bois local sur nos parcelles », explique Denis Pit. Entre eux, les exploitants discutent, échangent et organisent plusieurs réunions pour définir le projet qui commence à prendre forme.
Un an et demi plus tard naît le GIE, embarquant les douze agriculteurs qui avaient adhéré à l’idée depuis le début, dans une nouvelle aventure. Dès le départ, le projet s’est voulu collectif, pour partager les charges de travail, puis les questions de logistique qui ne manqueraient pas de se dresser sur la route du groupement. Tout au long des balbutiements du groupe, et encore aujourd’hui, le GIE est accompagné par Samuel Delpuech, conseiller animateur en développement territorial au pôle de Florac de la chambre d’agriculture de Lozère.
« Individuellement, c’était compliqué de trouver les débouchés pour exploiter le bois issu de nos parcelles, » souligne Denis Pit. C’est là que le groupe intervient : tout le monde met la main à la pâte pour le conditionnement et « les livraisons sont effectuées par les membres du collectif à tour de rôle », explique le président du GIE. Une manière de contourner les prix prohibitifs annoncés par les transporteurs consultés.
Quant au matériel utilisé par les producteurs, une partie provient d’un prêt de la Cuma du Sistre (treuil et remorque grappin forestière), adapté aux contraintes du terrain cévenol. L’autre partie a été achetée par le groupement, notamment pour conditionner et remplir les sacs de bois d’allumage (des rondins débités dans un diamètre précis pour remplir des filets de vingt litres, et sagement alignées dans les sacs). Un broyeur a aussi été acquis pour produire des plaquettes de bois de paillage.