Le contrat de lutte campagnols 2021
Ces dernières semaines, la neige a recouvert la quasi-totalité de nos territoires et par la même occasion ôté de nos mémoires tous les ravages causés par les campagnols sur nos surfaces herbagères.
Pourtant ne soyons pas dupes, cet ennemi des prairies est bien là, et ne tardera pas à faire parler de lui dès que les premiers travaux nous conduirons sur nos parcelles.
Il faut rester prêt à le combattre dès que possible : nous avons la chance d’avoir des moyens efficaces, à condition de les mettre en œuvre de façon collective. Le piégeage bien sûr, le labour sur prairie temporaire, mais aussi depuis peu le « ratron gw » qui a reçu l’autorisation de mise en marché, et qui s’avère efficace après plusieurs essais validés dans le Cantal et le Puy-de-Dôme. Il est en principe disponible dans la plupart des magasins d’agrofournitures du département. Plusieurs retours de terrain mettent le coût du produit comme un obstacle à son utilisation ; en effet, il est nécessaire d’employer environ 1,5 à 2 kg par hectare, le seau de 5 kg coûtant environ 85 € TTC, mais une solution permet de minorer la charge, comme pour l’ensemble des autres moyens.
Il s’agit du contrat de lutte quinquennal qui a été négocié par la profession agricole à l’échelle de l’ensemble du Massif central. D’un point de vue pratique, l’éleveur s’engage à employer des moyens de lutte contre le campagnol, en contrepartie, le FMSE (fond de mutualisation sanitaire) prend en charge 75 % des dépenses engagées et 50 % si recours à de la main-d’œuvre extérieure mobilisée. Concrètement, même le labour sur prairies réalisé par l’agriculteur est pris en charge (67,50 € par hectare), ou 75 % de la facture lorsqu’il est réalisé par un tiers et facturé, 75 % du Ratron GW, des pièges, etc. Ce contrat a un coût de 100 € par an, il est proposé par la Fredon Occitanie, mais est aussi disponible via la chambre d’agriculture, ainsi que le PNR Aubrac…
Autant dire qu’il n’y a aucune hésitation à avoir, et qu’il est important d’y souscrire au plus vite : c’est un vrai outil de travail collectif qui nous est proposé, et qui permettra d’avoir des résultats probants sur les cinq années à venir. Insistons auprès de nos voisins, et engageons-nous sans laisser le temps à ce ravageur d’amputer nos récoltes futures.