L’artisan : l’avantage de la proximité et du sur-mesure
La Capeb vient de tenir son assemblée générale, à Polminhac. Alain Lacroix, son président, appelle les ressortissants à s’adapter “face à une société en pleine mutation”.
La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment du Cantal (Capeb 15) vient de tenir son assemblée générale à Polminhac. Malgré la faible assistance, Alain Lacroix, président, a rappelé la nécessité “d’être attentif à notre avenir et surtout d’être très réactif”. Au-delà d’un nouveau contexte de morosité, “d’une année marquée par des difficultés économiques majeures”, le président constatait également une “construction neuve qui souffre terriblement et une activité rénovation-entretien qui arrive juste à sortir son épingle du jeu”.
Des mesures fortes
Si l’on ajoute la trésorerie compliquée des entreprises, la lutte contre le travail dissimulé, la question des travailleurs détachés ou encore “la baisse vertigineuse” des prix dans les marchés publics, il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir. Malgré tout, Alain Lacroix veut rester positif. “Il faut que l’on vive avec les lois, les dénoncer certes, mais plutôt que de passer son temps à râler, il faut aussi savoir avancer.” Un président combatif donc, en demande “de mesures fortes pour relancer l’activité du secteur du bâtiment. Les mesures de soutien à la demande sont plus que jamais indispensables pour aider notre secteur”. La Capeb pense en particulier à un taux de TVA intermédiaire, “entre 5,5 et 10 % renforcé par le Crédit impôt transition énergétique (Cite) pour les travaux d’économie d’énergie”. Le syndicat se félicite également de l’annonce voilà quelques jours “concernant l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Il touchera deux fois plus de ménages en 2016. Du coup, une grande majorité des primo-accédants seront éligibles”. Si la Capeb milite en faveur du Cite, “qui a l’avantage de soutenir l’activité entretien-rénovation”, elle sera également très attentive à la nouvelle loi Macron. “La loi en préparation sur les Nouvelles opportunités économiques (NDLR : loi dite Noé) préconise une dérégulation de certains secteurs. Elle vise également à étendre le statut d’auto-entrepreneur, notamment en libéralisant les inscriptions et en limitant les contrôles de compétences. C’est tout de même un peu fort alors qu’on nous demande toujours plus de qualifications.” Parce que la première priorité d’un artisan est de remplir son carnet de commandes, la Capeb considère aussi qu’au-delà des difficultés, “la société est en pleine mutation et les nouveaux modes de consommation doivent nous amener à nous adapter. L’artisan a l’avantage de la proximité et du sur-mesure”. Et le président d’aller plus loin : “Nous devons nous remettre en question. L’artisan doit gagner en professionnalisme, en disponibilité et faire ainsi fructifier son activité.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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