L'Apepha milite pour de petites centrales sur des sols artificialisés
Développer de petites centrales solaires au sol sur des surfaces déjà artificialisées : telle est l'orientation de l'Apepha (agriculteurs dans le photovoltaïsme), qui revendique 500 adhérents.
Avant l'examen le 20 octobre au Sénat d'une proposition de loi en faveur du développement de l'agrivoltaïsme, l'association était à la manoeuvre. L'Apepha a écrit aux parlementaires, à la DG Énergie Climat (ministère de la Transition écologique), pour défendre l'agrivoltaïsme basé sur de petites centrales au sol. Il y a « un potentiel important (18 000 à 20 000 ha) » de 15 à 25 GWc, « sans empiéter sur les terres agricoles », explique le courrier, partant sur la base de 380 000 exploitations en France et d'une « hypothèse basse » de 500 m² de terres artificialisées disponibles pour chacune. L'association demande que ces petites unités au sol (jusqu'à 500 kWc) accèdent à un tarif guichet identique à celui des centrales sur bâtiment, ombrières de parking et serres agricoles, soit 11,07 cts/kWh.
Une autre proposition consiste à autoriser « des centrales solaires au sol sur des zones « tampon » avec les espaces urbanisés (lotissement...). Ces projets auraient un double intérêt, à savoir la mise en place d'un circuit court de l'électricité (autoconsommation collective ?) et aussi de mettre à disposition des riverains des surfaces potentiellement valorisables en jardins partagés (potager, loisir ou simplement une bande enherbée) ».