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L'APCA se mobilise sur la filière laitière et la simplification

À l'aube de la nouvelle année, l'APCA entend se mobiliser sur les voies et moyens de relancer les filières élevage et d'abord la production laitière ainsi que sur la simplification qui conditionne la compétitivité de notre agriculture.

Guy Vasseur
Guy Vasseur
© E. Dessein

Après une année 2015 « désastreuse », 2016 ne s'annonce pas sous de bons auspices, estime Guy Vasseur, le président de l'Assemblée permanente de l'APCA, en présentant ses voeux à la presse, le 13 janvier. Les crises de l'élevage sont toujours là avec des prix nettement inférieurs aux coûts de production qu'il s'agisse du porc ou du lait et sont loin d'être résorbées. Quand elles ne sont pas aggravées par les événements sanitaires exceptionnels la FCO et l'influenza aviaire notamment. Sans parler du marasme qui gagne les productions végétales : les céréales « dans la tourmente » avec des prix au « ras des pâquerettes », et les fruits et légumes victimes d'une climatologie trop clémente. Seule la viticulture tire son épingle du jeu, notamment grâce au millésime 2015 « exceptionnel ».
Au seuil de cette nouvelle année, les chambres d'Agriculture sont particulièrement préoccupées par l'avenir des différentes filières agricoles et en particulier de la filière laitière qui ne bénéficie plus d'encadrement de production et de mécanismes de soutien efficace. La disparition des quotas laitiers a laissé place à des contrats pour lesquels il y a beaucoup à dire, notamment leur caractère marchand. « Il existe des contrats sur le marché, y compris des annonces sur le Bon Coin », déplore Guy Vasseur. « Si on laisse faire, c'est le déménagement du territoire qui nous attend et plus d'installations. Il faut contrer cette démarche et d'ailleurs nous allons faire des propositions en ce sens. Les pouvoirs publics ne peuvent pas laisser faire ça », poursuit le président de l'APCA. En tout cas l'organisme consulaire réfléchit à l'élaboration de différents scenarii qu'il conviendrait de promouvoir pour impulser une nouvelle dynamique à la production laitière et ne pas laisser le champ libre à nos principaux concurrents, comme aujourd'hui. Ils voient leur production croître alors que la nôtre stagne. D'autres initiatives suivront dans les autres productions actuellement en crise comme la viande porcine et la viande bovine, pour trouver les pistes susceptibles d'enrayer leur déclin. « On ne peut laisser les choses faire », déplorant le manque d'engagement des pouvoirs publics, insiste Guy Vasseur.

Installation des jeunes
Cette volonté de s'impliquer et d'influencer le cours des choses, l'APCA entend la mettre en oeuvre également dans le dossier simplification. D'abord la PAC dont la dernière réforme a accouché de règles « ultra compliquées ». Des propositions ont été faites en ce sens au Sénat, aujourd'hui relayées à Bruxelles au sein de la Commission européenne et des instances professionnelles. Qui dit simplification dit aussi sortir du carcan administratif en France. Qu'il s'agisse de méthanisation, une des priorités de l'APCA, où il faut quatre à cinq ans pour voir l'aboutissement d'un projet, la lutte contre les dispositifs inapplicables et les contrôles tatillons. « Arrêtons d'emm... les agriculteurs », s'exclame Guy Vasseur, paraphrasant les propos de l'ancien président de la République, Georges Pompidou, vis-à-vis de l'administration française. « Arrêtons d'emm... les Français ». Également préoccupées par le renouvellement des générations en agriculture, les chambres entendent aussi mettre « le paquet » sur l'installation des jeunes. « L'APCA s'engage à faire avancer quelques idées des Jeunes Agriculteurs sur l'installation pour que les territoires ruraux continuent à vivre », conclut le président.

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