« L'aide ovine sera essentielle pour nos éleveurs »
Alors que les négociations dans le cadre de la future Pac sont en cours, Michèle Boudoin, présidente de la FNO*, appelle le gouvernement à ne pas brader l'aide ovine, garante du maintien de la filière en France.
D'après les chiffres de l'Institut de l'élevage et de FranceAgriMer, les cours de l'agneau ont atteint un bon niveau à Pâques. Vous confirmez ?
Au moment de Pâques, les cours de l'agneau ont en effet atteint 7,65 EUR le kilo. Même en cette période festive où les prix sont traditionnellement hauts, ce niveau est sans précédent, mais nous restons prudents face aux évènements qui peuvent se mettre en travers de notre chemin et que nous ne mesurons pas aujourd'hui.Le contexte que nous vivons depuis un an est inédit. Qui aurait imaginé que les consommateurs français seraient au rendez-vous à Pâques 2021 pour acheter de l'agneau français ? Qui aurait pensé que les allègements de contraintes sur les déplacements interrégionaux au moment des fêtes de Pâques de cette année allaient relancer la demande intérieure en agneau pascal ? Et enfin, qui peut garantir aujourd'hui que la Nouvelle-Zélande demeure tournée vers la Chine à l'export ? Tous ces éléments sont liés au contexte de la crise pandémique et ont eu, pour conséquence, d'obtenir des prix favorables ; mais demain, allons-nous pouvoir les maintenir ? Rien n'est acquis ! La FNO reste donc mobilisée et extrêmement vigilante, d'autant plus que nous sommes actuellement en pleine négociation du budget de la Pac.
*Fédération nationale ovine.