L’agriculture biologique cherche des producteurs dans le Cantal
Jusqu’à 20 % payé en plus… Pourtant les filières bio ont du mal à s’approvisionner, quels que soient les secteurs. Le département n’échappe pas à la règle.
Ce qui s’observe en viande, se confirme dans les autres productions. L’Auvergne est déficitaire en céréales, protéagineux, oléagineux, fruits et légumes. Ces productions ne sont pourtant pas “impossibles” dans le Cantal. La consommation nationale des produits bio progresse de 10 % par an. Le Cantal n’échappe pas à la règle avec trois magasins bio qui enregistrent une progression régulière d’activité. Enfin, Auvergne bio distribution, plate-forme régionale d’approvisionnement des restaurants collectifs et cantines scolaires a pour objectif de fournir 400 000 repas bio par an en Auvergne. Cet engouement existe déjà depuis longtemps chez nos voisins européens. L’Autriche est championne d’Europe avec 14 % de SAU en bio. Dans les pays du Nord de l’Europe, en Allemagne et en Italie, on mange bio et on produit bio avec plus de 6 % de la SAU en agriculture biologique. L’Espagne et le Portugal se convertissent fortement et rapidement au bio.
Le cahier des charges AB
La France, avec seulement 2 % de SAU en bio, occupe le 20e rang des pays européens en terme de SAU consacrée à la bio. Elle est donc obligée d’importer 50 % de sa consommation en produits biologiques. Le réveil tardif des Français pour le bio devrait donc se poursuivre jusqu’à atteindre (au moins) le niveau de nos voisins Européens. La prise en compte de l’environnement, l’absence de pesticides et d’OGM dans son cahier des charges, sont des garanties attendues par des consommateurs de plus en plus nombreux. Pour bénéficier du logo AB (agriculture biologique), il faut certifier l’ensemble de son exploitation et respecter le cahier des charges européen. La période de conversion dure au maximum deux ans, mais peut être raccourcie selon les pratiques antérieures. à ce jour, 500 agriculteurs bio auvergnats respectent ce cahier des charges. Certains échouent… là où d’autres obtiennent des résultats techniques et économiques très satisfaisants. Pour se faire une idée, rien ne vaut un contact direct avec des producteurs qui ont suffisamment de recul sur le mode de conduite biologique.
Pour plus de détail sur la conversion biologique et les filières, contacter la Chambre d’agriculture du Cantal au 04 71 45 55 39.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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