Production
« L'agriculture bio doit être économique et pragmatique »
Les concertations régionales concernant le programme « Ambition Bio 2017 » se sont déroulées à l'Hôtel de Région à Limoges.
Après la mobilisation collective en 2012 pour que les candidats à l'élection présidentielle « osent la bio », le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé un programme « Ambition Bio 2017 » pour la mandature de François Hollande. Les travaux préparatoires ont commencé à la rentrée 2012 et doivent s'achever au printemps prochain.
En Limousin, l'ensemble des acteurs de la filière se sont réunis à l'Hôtel de Région pour revoir les six grands axes de travail du programme régional qui remonteront prochainement au niveau national et qui alimenteront le programme « Ambition Bio 2017 ». La région compte aujourd'hui 488 exploitations en agriculture biologique qui occupent 25 429 hectares, soit 3 % de la SAU. « L'objectif serait de doubler la SAU d'ici fin 2017, en combinant production, transformation et commercialisation », commence le conseiller régional en charge de l'agriculture, Claude Trémouille.
Un choix personnel
Parmi les six grands axes de travail retenus, celui du développement de la production. Pour la FRSEA du Limousin, qui a participé activement à l'élaboration du programme régional, le développement de l'agriculture bio passe en priorité par l'augmentation de la consommation des produits bio, qui générera un marché rémunérateur pour les producteurs - ceux en place et ceux à venir - et une meilleure organisation de la filière. « Notre volonté est de prôner la cohabitation des modes de production, sans les opposer. Nous soutenons un développement harmonieux et non dogmatique. Le Bio doit rester un choix personnel du chef d'exploitation et non contraint par la nature de la zone d'installation », explique le président de la FRSEA, Bruno Gausson. À ce titre, en ce qui concerne la question de l'installation et de la transmission, le syndicat régional considère que l'appui technico-économique des producteurs bio doit être une priorité et qu'il doit être dévolu aux Chambres d'agriculture et aux coopératives.
Un autre axe de travail majeur concerne la structuration des filières. « Les productions bio ne doivent pas rester à l'écart des autres filières longues mais s'inclure dedans. Nous pensons qu'il faut passer à une économie et une logistique plus modernes et que les producteurs soient davantage impliqués dans les systèmes spécifiques de distribution coopératifs afin que leur voix soit aussi prépondérante que celle des consommateurs. En Limousin, nous avons l'exemple de la démarche « Manger Bio Limousin » qui s'inscrit dans cette logique pragmatique et économiquement viable », précise Bruno Gausson.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 8 mars 2012.