L’Adapei, une association familiale, gestionnaire... et très engagée
L’Adapei du Cantal a tenu son assemblée générale, samedi à Aurillac. Pour le président André Rouquet, la vigilance reste de mise autour de la dignité de la personne handicapée.
“L’association affirme haut et fort que, dans son environnement, la personne handicapée mentale est au centre du dispositif et des actions engagées pour lui permettre d’accéder au niveau d’autonomie et d’épanouissement le plus élevé possible. Il nous revient donc de veiller à ces principes et rester intransigeants chaque fois qu’ils sont remis en cause”. Le ton était donné pour lancer, samedi à Aurillac, l’assemblée générale de l’Adapei du Cantal. Autour d’un président très motivé, c’est toute une structure qui souhaitait mettre en avant ses valeurs. Gestionnaire de 18 établissements et services et de quelque 800 places d’accueil, l’Adapei du Cantal vient en aide et en soutien à près de 500 familles cantaliennes.
Tenir ses promesses ?
“Il n’est pas inutile de rappeler ici ces valeurs qui guident chaque jour notre action : la famille, la solidarité, la tolérance, la dignité. La personne handicapée reste avant tout une personne, affirmée dans ses différences et qui nous enrichit. Cette dignité ne peut se concrétiser que si la société lui apporte la compréhension que son état appelle”, insistait André Rouquet. Devant Paul Mourier, préfet, et Vincent Descœur, député et président du Conseil général, le président Rouquet n’a pas hésité une seconde pour énoncer quelques faits. Tout d’abord dans un contexte législatif et réglementaire “toujours plus dense et plus complexe”, il dénonce “une loi 2005, certes généreuse, mais très étroite dans l’application de ses décrets”. Au passage, André Rouquet s’en prend aux promesses non tenues du président de la République et vilipende la protection sociale sur la problématique de la compensation. “Les familles préfèrent conserver l’ancienne prestation (ACPT) plutôt que la nouvelle (PCH), ridiculeusement basse”.
De nombreux sujets de discorde
De surcroît, la liste des doléances était encore longue puisqu’ont été absorbées les maisons départementales des personnes handicapées, la scolarisation, la revalorisation des ressources, l’accès aux soins médicaux, l’accès à la cité... Pour l’avenir proche, l’Adapei orientera ses choix d’actions vers les familles (club, accompagnement...), les enfants (ouvrir de nouvelles places, conforter l’existant...), des professionnels et surtout de l’association elle-même pour garantir sa légitimité, sa pertinence, sa compétence et son efficacité.