Élevage
La Turquie, le nouvel eldorado pour la viande bovine ?
À l’initiative des huit comités régionaux d’Interbev participant au Sommet de l’élevage, une délégation de professionnels s’est rendue en Turquie mi avril.
Les représentants professionnels des régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Centre, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées et Rhône Alpes ont pu ainsi découvrir différents secteurs de la filière viande bovine turque : éleveurs, commerçants, exportateurs, groupements de producteurs et abatteurs. Au programme, les visites d’ateliers d’engraissement, d’abattoirs, d’ateliers de découpe, de boucheries et de grandes surfaces ont permis de se rendre compte de la réalité de la filière viande de ce pays en plein développement (7e économie agricole mondiale, majoritairement végétale), malgré une situation géopolitique complexe et fragile.
Le poids de la religion n’est pas sans conséquence sur cette filière. Pays laïc, mais à très forte dominante musulmane, l’abattage se pratique selon le rituel halal, mais avec des exigences moindres qu’en France. Sans étourdissement, l’égorgement des animaux se pratique par un « sacrificateur » musulman – sans pour autant, être un imam – et à condition que le « sang coule ». D’ailleurs, les clients ne sont pas exigeants, tant que l’abattoir leur fournit un document justifiant que la viande ou l’animal est halal.
Dans un contexte de pénurie d’animaux alors que les besoins sont estimés à 200 000 animaux maigres selon les opérateurs turcs, la Turquie présente un débouché potentiel pour des animaux vivants principalement.
À lire dans le Réveil Lozère n°1259 du 15 mai 2014, en page 11.