Aller au contenu principal

La « Start-up attitude » au Service de remplacement

Le 6e congrès du Service de remplacement France, à Guéret, a affirmé la volonté de s'engager vers un mutualisme de 2e génération, adapté aux évolutions du monde agricole.

Julien Marre, président du Service de Remplacement France.
Julien Marre, président du Service de Remplacement France.
© DC

En employant la formule de « Start-up attitude », le président du Service de remplacement France a dit beaucoup de ses intentions. En effet, le réseau national était réuni du 17 au 19 mai à Guéret et ce 6e congrès avait une visée stratégique d'importance. Si les congressistes ont voté un manifeste dans la lignée du projet institutionnel adopté il y a 8 ans, les pistes de réflexion de l'organisation du futur ont été posées... Comme autant de petits cailloux vers des changements plus en profondeur. Lors de son discours de clôture, Julien Marre, président de la structure nationale, a dressé le constat de mutations agricoles de plus en plus rapides, une numérisation qui s'ancre dans les fermes, et le danger de « l'uberisation » de la société qui n'épargnera pas le secteur agricole, avec des concurrents à « bas coût » sur le marché du remplacement.

« Et nous dans tout ça ? Deux issues s'offrent à nous. La première possibilité est l'immobilisme. Sauf que le statu quo n'a jamais été dans nos gènes. La deuxième possibilité, c'est nous adapter comme nous l'avons toujours fait depuis notre création. Devant ces nouveaux enjeux, il est de notre devoir d'organisation para agricole, au service des agriculteurs de nous poser la question de notre évolution »exhortait Julien Marre.

Évoluer n'est pas renier !

Si on évoque tant l'évolution et l'adaptation aux besoins des agriculteurs, c'est parce qu'on ne veut pas passer à côté, mourir à petit feu. Mais dans ce contexte, s'il est bien une ligne jaune à ne pas franchir, c'est celle des valeurs du réseau du Service de remplacement. Ces valeurs sont celles énoncées dans le logo : « S'engager - Consolider - Cultiver ». « Nous plaçons résolument l'agriculteur au centre de notre démarche » complétait le président. Ce nouveau modèle ne jettera pas aux orties les atouts de l'organisme, à savoir un maillage territorial fort qui garantit une proximité d'actions, sans oublier la réactivité des services.

Comment inventer ou faire évoluer en conservant ces fondamentaux ? Si le congrès de Guéret n'a pas tranché la question, le message d'une montée de la qualité du service rendu a été distillé. Ainsi, Julien Marre affichait sa volonté de « créer une offre différenciée, adaptée à la création de valeur ajoutée pour nos adhérents, dans une démarche qualité affichée et accessible, outil de management, de progrès et de motivation ».

C'est bien un esprit mutualiste de 2e génération qui semble en construction. « Notre modèle reste envié. Nous avons su construire un véritable laboratoire social du salariat à temps partagé en milieu rural. Nous avons indéniablement une longueur d'avance. À nous de savoir la conserver »ajoutait Julien Marre. D'ailleurs, l'interlocuteur « grande région » voit certains chantiers d'un bon oeil. Benoît Lavigne, directeur adjoint de la DRAAF d'Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, estime que « dans les nouvelles grandes régions, on appuie le travail en cours d'harmonisation ».

Les conditions de travail des agriculteurs

« Le remplacement peut contribuer au bien-être au travail »déclarait Claude Cochonneau, de l'APCA (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture), lors du congrès. Derrière les questions du futur du Service de remplacement, on trouve vite celles des conditions de travail des agriculteurs. Entre heureux événements et circonstances plus graves, ou plus simplement périodes de vacances ou de formation, l'accès au remplacement dans les exploitations interroge sur les conditions de travail des agriculteurs. Et cette approche est d'autant plus importante pour le Service de remplacement qu'il s'agit de répondre à l'arrivée de nouveaux profils dans l'agriculture, hors cadre familial. Pour eux, un bien-être au travail ou la réponse à l'urgence passe obligatoirement par une tierce personne. L'agriculture de plus en plus diverse aura de plus en plus besoin du Service de remplacement.

 

Les plus lus

La liste JA-FDSEA gagne les élections avec 48,30% des voix

Les résultats des élections à la Chambre d'agriculture viennent d'être publiés par la Préfecture de Haute-Loire, ce jeudi…

Quels sont les résultats des élections chambre d'agriculture dans les départements du Massif central ?

Le monde agricole a élu ses représentants qui siégeront pour six ans dans les chambres d'agriculture départementales. Collèges…

deux personnes
Médecin de Campagne sur le Cézallier La santé jusqu’au dernier des hameaux

Depuis 30 ans dans le Cézallier, le docteur Philippe Rolland, 63 ans, veut rester un médecin humaniste. La suite ? Il y pense…

Crise FCO sur ovin
Crise FCO : faites votre demande d'indemnisation !

Les aides aux élevages impactés par la FCO-8 devraient se concrétiser avec l'ouverture du guichet « solde » le 31…

Didier Perségol présente l'affiche de la 16e édition de la fête de la truffe de la Canourgue
« La trufficulture, c’est une science et c’est un mystère »

Alexandre Boudon, à tout juste 40 ans, s’est découvert une nouvelle passion : la trufficulture. Après l’achat de…

Sammie, le défi textile ambitieux de la traileuse cantalienne Noémie Goyer

À tout juste 25 ans, Noémie Goyer, enfant de la Châtaigneraie, est non seulement une spécialiste confirmée du running et du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière