La riche année du mouton charollais
Cette année, l'OS Mouton Charollais a délocalisé son assemblée générale en Creuse.
C'est à Guéret que l'Organisme de sélection du mouton charollais a organisé le 1er juin son assemblée générale annuelle pour faire le point sur l'année 2022.
En premier lieu, le bilan comptable est équilibré. Les animaux inscrits sont en hausse pour la 3e année consécutive, avec un total passant les 5 000 cartons édités, un chiffre porté par les femelles, dont 600 ont été expédiées en Slovaquie grâce à un contrat exceptionnel. « Il semble peu probable que ce contrat soit renouvelé cette année, mais l'intermédiaire avec lequel nous avons travaillé semble avoir d'autres pistes intéressantes » temporise le président Pascal Chaponneau. Des liens se créent aussi de l'autre côté de l'Atlantique : un voyage au Mexique, à la Feria de Queretaro, a permis de rencontrer les éleveurs locaux et de voir leurs méthodes de production. La Feria est un très grand événement agricole de 3 semaines, deux membres de la délégation y ont été juges lors du concours charollais. Ce voyage a fait l'objet d'un film qui sera prochainement mis à disposition sur le site internet et les réseaux sociaux de l'OS¹.
À l'occasion du 60e concours de Charolles, l'OS a mis les petits plats dans les grands, de nombreux partenaires ont joué le jeu des sponsors et cette édition a été une réussite.
Autre fait marquant de l'année, le démarrage de la marque « L'agneau charollais » s'est bien déroulé. Pour cette première année, 155 agneaux ont été vendus sous la marque. Il a été rappelé aux adhérents qu'il ne s'agit pas d'un label mais bien d'une marque commerciale, ce qui permet à l'ensemble des adhérents de valoriser leur production, quelle que soit leur situation géographique. De nouveaux bouchers vont être démarchés pour pérenniser et développer cette opération de promotion de la race.
Le projet « vigueur des agneaux » s'est également achevé cette année. Il a d'ores et déjà permis de constater la nécessité de réévaluer les poids de naissance de référence mais, faute de données en quantités suffisantes, laisse en suspens la question de l'héritabilité et de la génétique sur la lignée. Les résultats sont disponibles sur le site internet de l'OS¹.
Enfin, le suivi du gène culard tend à expliquer environ 20 % des qualités bouchères, sans effet négatif notable sur les qualités maternelles. Cependant l'Idele recommande de ne pas trop se focaliser sur ce gène dans la sélection, car il n'y a pas assez de données sur son influence sur la rusticité et la fertilité.
Après un déjeuner à base de viandes de boeuf et d'agneau locales, les participants se sont rendus sur l'exploitation de l'EARL des Chavanots, toujours à Guéret. Benoit Daudon y conduit, avec l'aide de son père, 600 brebis, une centaine de vaches mères limousines et un atelier cunicole. Il a pu répondre à de nombreuses questions sur l'organisation de son exploitation et son historique.
Sur le chemin du retour vers le berceau de la race, les participants ont profité d'un dîner aux Pierre Jaumâtres, site incontournable du patrimoine creusois.
1. www.mouton-charollais.com