La RGPP : la promesse d’une administration idéale...
Le préfet Mourier présente et défend le schéma de réorganisation des services de l’État qu’il propose de mettre en place dans le cadre de la RGPP.
Un État plus lisible, moderne, mobile et économe. Des objectifs inattaquables et plus que louables pour une Révision générale des politiques publiques, désormais plus connue sous le signe RGPP. Un sigle à la prononciation rugueuse qui ne cesse pourtant d’attirer, au mieux les inquiétudes, et plus généralement les foudres d’un grand nombre d’élus locaux, d’agents de la fonction publique et de leurs syndicats, sans compter les interrogations des acteurs socio-économiques du département. “Rouleau compresseur” pour les uns, annonciateur d’une accélération et accentuation du repli du service public et de la perte de proximité avec l’usager, réforme scellée sur le seul autel de l’économie budgétaire pour les autres... Pour le préfet du Cantal, la RGPP ne sera rien de tout cela.
Un lifting étatique
À l’heure où la première étape de préfiguration de cette réforme, engagée en juillet 2007 par Nicolas Sarkozy, s’achève avec la transmission des grands schémas de réorganisation départementale par les préfets, Paul Mourier rejette en bloc les suspicions et se dit confiant quant à l’accueil fait à cette refonte “sans précédent, qui a demandé une grande volonté politique, de la maîtrise et de la méthode”. Il en veut pour preuve ce sentiment unanime d’après lui, en interne aux services étatiques, et partagé par les élus et forces vives cantaliens, de l’impérieuse nécessité de moderniser un État, “qui n’avait jamais tiré les conséquences des lois successives de décentralisation. “Depuis 30 ans, on a empilé les structures. Quel citoyen peut aujourd’hui se retrouver dans tous ces écheveaux ?”, interroge Paul Mourier. Et le préfet se défend d’avoir voulu imprimer seul son empreinte au futur schéma administratif cantalien : oui, il y a bien eu concertation et consultation, déclare-t-il. Rencontres avec les personnels, leurs syndicats, groupes de travail au sein des administrations et services déconcentrés, information et explications auprès de l’Association des maires de France, du Conseil général et bientôt de l’interconsulaire... “L’État agit dans la plus grande transparence”, plaide Paul Mourier qui promet une administration en phase avec les attentes des Cantaliens, plus réactive, mais aussi moins gourmande en moyens financiers, immobiliers... et humains. Une réforme jugée au final source de moult bénéfices qui va pourtant très prochainement devoir se confronter à la buttée d’une réalité moins idyllique.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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