La Région s’engage pour la moitié de la rocade sanfloraine
Laurent Wauquiez accueilli vendredi dans le Cantal a débuté sa visite marathon à Saint-Flour sur le giratoire de la future rocade. La Région Aura y investit 15 millions d’euros.
On avait fini par se faire à l’idée de l’Arlésienne. Vingt ans plus tard et l’extinction des recours administratifs des opposants au projet, la rocade de Saint-Flour verra bien le jour fin 2019. Mais, 20 ans, c’est long et, aujourd’hui, sans les 15 millions d’euros providentiels de la grande Région, les opposants auraient sans doute finalement eu gain de cause, la dépense de 30 millions d’euros étant devenue trop lourde pour le seul Département. Ce sont ces pérégrinations qu’a rappelées Pierre Jarlier, dont la pétition, en tant que président du collectif pour le contournement de Saint-Flour, avait recueilli pas moins de 3 000 signatures. C’est sur le terrain de la zone intercommunale du Rozier-Coren que le président de Saint-Flour communauté a accueilli Laurent Wauquiez accompagné de Vincent Descœur, président du Conseil départemental. Une rencontre symbole pour “cette opération qui répond à la sécurité des riverains, au désenclavement du Cantal et aux besoins de développement économique”. Autre symbole de poids : une pelleteuse était là, ce même jour pour marquer le coup… Elle reviendra.
“Mon administration a tout fait pour bloquer”
Une opération dont “le lancement est aussi une étape car l’enjeu est que demain, A75 et A 89 soient reliées par des axes modernes”. Vincent Descœur a lui aussi salué “ce grand moment” et en a rappelé les conséquences : “35 % des travaux confiés à des entreprises cantaliennes, un gain de temps de 15 à 20 minutes pour ce qui représente un des plus grands chantiers du département.” L’entreprise nationale NGE, retenue pour les travaux, via son directeur général adjoint, Michel Lavédrine, a exposé le projet. Enfin, c’est Laurent Wauquiez qui a conclu la séance : “J’aime le Cantal, je l’aime vraiment et je voulais que les paroles et engagements de campagne soient tenus. C’est le département le plus petit de la Région, le plus éloigné de Lyon. Je voulais que des moyens supplémentaires lui soient alloués. Ce contournement de Saint-Flour en est l’exacte incarnation. Une Région qui ne s’occupe pas des routes n’a rien compris à la ruralité”, mais, a-t-il aussi confié, “ça a été un vrai rapport de force avec mon administration qui a tout fait pour bloquer”. On sait donc qui est le boss… Il a rappelé deux enjeux : “Le travail avec des entreprises locales et pas de travailleur détaché sur le chantier.” Le représentant de NGE a acquiescé.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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