« La référence au coût de production dans les contrats est non négociable »
Éleveur dans l'Ain, et président de la section régionale bovine Auvergne-Rhône-Alpes, Jonathan Janichon appelle les producteurs à redoubler de vigilance dans l'élaboration et la négociation de leurs contrats.
Dans le cadre de la loi Égalim 2, la contractualisation est obligatoire depuis le 1er janvier entre l'éleveur et son ou ses acheteurs. C'est donc bien à l'éleveur de proposer son contrat ?
Effectivement, c'est bien à l'éleveur de proposer un contrat, ou s'il est membre d'organisations de producteurs ou coopérateurs, ces structures peuvent le faire pour lui si leur règlement intérieur leur permet. Dans tous les cas, l'éleveur doit en connaître les modalités, et valider ces dernières.
La référence aux coûts de production est l'une des modalités centrale des contrats. Pourquoi les éleveurs ne doivent-ils pas transiger sur cette notion ?
La prise en compte des coûts de production est effectivement le point névralgique. Il vaut mieux ne pas signer un mauvais contrat que d'en signer un qui n'engagerait que des volumes sans faire référence aux indicateurs de coûts de production. Pour mémoire, les seuls indicateurs valables sont ceux validés par l'interprofession. L'enjeu est très clair car il vise une rémunération à hauteur des producteurs. Nous appelons donc tous les éleveurs à ne pas se laisser enfermer par un prix fixe, d'autant que les tarifs ne pourront être revus, que si et seulement si, les indicateurs de coûts de production figurent bien dans les contrats.